Petit dessin griffonné sur une table de bistrot, il ya quelques temps déjà, dans l'attente, quand la tête part loin , très loin, et pourtant si proche de moi,quand le geste s'abandonne , quand le temps n'a plus cours, devenu iréel et intemporel...quand rien n'a d'importance, où tout est important, le paradoxe humain ..., seul le besoin, là tout de suite, de dessiner, de laisser une trace autre que la parole, quand celle -ci n'est pas possible...juste une trace d'un état à un moment donné , ce besoin qu'on a de laisser des traces pour...
Le grand Rangement a cette conséquence , retomber sur de vieux écrits sur des ordonnances, parce que l'on a que ça sous la main, sur des esquisses de dessin qui ne ressemblent pas à grand chose, sur des états de nous passés, révoulus...?
Le grand rangement par le vide ressemble parfois à une mise en ordre , à laisser tout propre , classé , traces visibles...volonté d'avoir un espace de vie plus agréable ou juste "mettre de l'ordre dans une vie désordonnée " avant de juste s'en aller...? Etrangeté quand cette hypothése me saute aux yeux et pourtant je ne saurais trancher...peut être un peu des deux, ni blanc ni noir, ni rose ni bleu...juste des instants teintés de différents tons de gris , des instants d'apaisement où le faire n'a plus d'importance , juste être et le reste appartient au futur...