18/09/07
Woaouhhhhhhh ! Que dire depuis le dernier post ! Tant de choses tant de vécus qui s’enchaînent comme s’il y avait soudain une urgence à vivre.
Un retour at home d’abord : quitter un endroit plein d’aventures émotionnelles fortes est difficile, « le Pouy » fut cette année pour moi un lieu de rires de partages, de discussions, d’ouverture à d’autres « genres » , …j’en garde un trop plein dans le cœur , un trop plein qui déborde et m’emmène un peu plus vers les autres sans m’oublier pour autant, un trop plein positif avec ses limites quelquefois vacillantes dans le temps et dans l’espace, un trop plein qui perdure au-delà de l’absence physique…juste des choses que je garde précieusement en moi et qui me boostent pas besoin de dopants…la vie est un dopant merveilleux…
Entre temps, ré affolement car j’ai un peu délaissé mon projet photos pour vivre, rire, éprouver,…et dans ma tête avec ce vécu ; il s’est modifié de façon perceptible…Le Doute toujours, Ne pas enfermer une personne dans « une identité » qu’elle n’aurait pas choisie juste pour mener de façon plus rationnelle et moins fatigante ce projet photos…saisir juste enfin essayer , ce que les personnes expriment et veulent exprimer…merveilleux travail relationnel que d’essayer d’associer ces personnes qui volontairement prennent sur leur temps pour participer de façon active à ce projet…de reconstruire ce projet jour après jour en fonction des « identités que je peux percevoir…Le Doute toujours, et la volonté de ne pas assujettir la personne je crois que c’est ce qui caractérisera toujours mon travail photos et ma vie , ne pas faire dire par l’image autre chose que ce la personne dit d’elle même avec cette limite du prisme de mes yeux et de ma subjectivité …
Donc
, oui ré affolement , car poster un projet sur le net et faire un appel
est une mise à nue très délicate et expliquer un projet mouvant comme
son sujet à l’oral est bien plus facile que de le rendre clair à
l’écrit…10 jours de discussions de remise à plat du projet, de remise
en question de ce que je pouvais aussi penser…et Hop heureusement, car à
trop penser , la tête s’asphyxie et les questions tournent en rond et
nous éloignent de l’urgence de la réalité.., petit week end au festival
du Moiret ..
Départ super speed de Paris entre deux réunions existrans, le jeudi pour Bouges, direction chez Nexus qui a m’a accueilli dans son atelier….grande bouffée d’air fais, ouverture à d’autres formes d’expressions, peinture, vidéo, tout peut servir à créer, et toujours cette joie à découvrir ces nouvelles productions…merci Nex…p’tit resto cool, tchatche, de tout, de rien de la vie……La vie qui sourit me sourit à moi aussi …
Le lendemain matin , reprise de tête par terre chez Nex , mon projet mélange plusieurs champs, qui sont en liens , mais qui font de mon projet un fourre tout incompréhensible, un projet sans fin , sans limites et qui me plonge dans l’angoisses de mes contradictions de l’urgence de faire quelque chose même en doutant et surtout en doutant. Bref mon projet est représenté sur des multitudes de feuilles scotchées entre elles qui recouvrent le plancher du salon de Nex…..pfffffff
Heureusement,
ce midi, on part, on part pour le mini festival du Moiret chez Mino,
avec beaucoup de dissidents de la QueerFactory, collectif auquel j’avais
essayé de me joindre en juin 2006 et qui en était à sa dernière
projection publique…j’étais toute timide à l’idée de partir là-bas car
je en connaissais que peu de personnes et je ne savais pas du tout
comment je pouvais participer et être accueilli dans ce collectif auquel
je n’ai vraiment jamais appartenu…
Un
peu de voiture, tchatche avec Nex, détente, campagne, et on finit par
arriver chez Mino au « Grand Moiret ». Grand portail qui soudain
s’ouvre, aboiements, la vie qui grouille …c’est bien ici…