Je ne crois pas aux liens du sang, ni aux « racines » qui en seraient soit-disant issues…ChacunE a les racines qu’elLE se crée ou pas…
Je n’ai pas de racines…J’en ai créé à un certain moment…c’était doux, réconfortant, rassurant, confortable…C’était juste …des personnes qui créent l’espace d’un moment « une famille » qu’on croit éternelle…Et puis le temps passe …le malaise de certainEs viennent fracasser cette vision idyllique…La chaleur reste malgré tout...la communication aussi…
Sauf quand la mort, la maladie ou tout ce qui peut renvoyer chacunE à ses peurs, à ses angoisses de perte, d’abandon...se pointe sans être invitée comme une tornade…
Le silence de la peur, les non–dits de l’indicible, la protection inconsciente de chacunE, l’envie de ne pas voir, entendre, parler…
Tourbillons, cyclones en douceur, le téléphone ne sonne plus…De votre chambre de l’exil, vous entendez tout et surtout le silence, les absences, la peur …et finalement l’oubli… car vous avez quelque chose en vous qui n’est pas supportable…Évidemment dans nos sociétés où la mort et la maladie sont des tabous, ce n’est pas supportable, entendable…On aime aussi que les personnes et les lieux restent inchangées…stables…
Alors de ces chambres, où l’on croise aussi bien la mort que la vie, les larmes que les rires…, on en finit par penser que les racines n’existent pas, même celles qu’on s’est créées, qu’on peut y avoir mis tout notre amour, c’est juste notre vision, ce que les autres y mettent, nul ne le saura jamais…
On finit par penser que tout est éphémère même les plus belles amitiés finissent en cendres….
Et quand par Hasard on arrive à sortit de ces chambres…On est en exil à jamais de nos non racines…juste libre…juste sans racines…