09/04/08

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La vie est assez rigolote tout compte fait ou juste sympathiquement absurde…On fait beaucoup de pas, d’écarts, d’envolées pour se retrouver 22 ans après avec les mêmes questions , les mêmes interrogations sur les relations …avec juste des essais de réponses qu’on a essayé de vivre…Des essais de gestion de nous-mêmes , de nos relations à l’Autre, de cette relation impossible …

Parfois on rencontre de personnes qui nous semblent familières, on fait juste le pari en fait, avec notre fonctionnement qu’elle puisse se poser des questions identiques, chercher des chemins autres, se perdre…mais c’est juste une sensation et une projection de notre fonctionnement, c’est plus de l’ordre du ressenti aussi, les mêmes questions avec de vécus différents quels chemins cela peut il esquisser… ?

Avec des sociétés différentes aussi …par l’âge…la culture.

Moi je suis un.e gosse de 68, néE après cette effervescence culturelle plus que révolutionnaire, cette pensée que la libération de nos corps nous amènerait à notre propre liberté, …De mai 68 , je ne peux pas en dire grand-chose, étant née  trois ans après de parents soixante huitards , qui avaient malgré tout intégré qu’une famille et des enfants, puis une maison , c’était le bonheur assuré..Ce n’est pas un jugement, juste un constat.

J’ai grandit dans une société qui poussait l’épanouissement de l’individu, où la norme devenait d’être épanouie, libre, sexuellement open, …

Où il était « normal » et « rituel » de coucher avec l’autre  sexe vers 13/14 ans... c’etait comme cela …où juste l’acte en lui-même te faisait soi disant accoucher d’une pseudo liberté des corps et des esprits…Juste pour moi, un carcan de plus, car si l’épanouissement se base sur le desir, alors les « normes «  en vigueur à cette époque visaient à tou sauf à la liberté…mais aiucune norme n’a jamais visé la liberté…

Il n’était pas de bon ton de ne pas jouer le jeu comme dans toute adolescence ; Et le désir n’avait aucune place dans ce simulacre de liberté…

Mais tout ceci n’est pas très grave, nous avons toutEs vécueS les normes et la force d’oppression d’un groupe, comme les nouvelles tribus, à l’adolescence...

Mais cela ne s’arrête pas qu’à l’adolescence, si on ne souhaite pas jouer le jeu du couple de base, on se retrouve aussi dans une espèce de « jeu » dont on n’a pas forcement toutes les cartes en main…

Car dans ce petit monde qui se revendique A/normal, la création d’anti normes deviennent des normes qui fédèrent, et surtout enferment et nous éloignent un tout petit peu plus de nous même tant et soit peu qu‘il y ait un « je ».

Je crOis avoir un peu testé toutes les formes  de « relations » qu’on peut attendre de nous dans cette mini société…Juste le désir physique mais qui , n’est pas juste physique, des plans sexe de base, furtives rencontres entre deux chiottes, qui ne devrait laisser que des traces corporelles, mais ce n’est pas le cas en fait…Dans le rapport que nous entretenons au sexe et aux relations open, il y a ce non  dit de l’obligation à l’orgasme, d’ailleurs l’anorgasmie est répertoriée dans le DSM4, nos micro sociétés n’échappant pas aux pressions de l’Autre société , celle qu’on désigne du doigt, mais dans laquelle on vit quand même..

On a juste fait de l’acte sexuel, une performance à force de la dégager de tout sentiment dit, ressenti, la performance dans une société du profit est très peu «  a/normée »…C'est-à-dire qu’à chaque fois que nous rencontrons quelqu’unE , il y a  tout de suite l’ambigüité d’un possible rapprochement des corps, qui serait un « bien », un pas vers l’épanouissement de l’individu…

Sauf qu’on n’a jamais parlé de la solitude après les plans culs, de la fatigue d’être obligéE de jouir ou de faire jouir, de l’écœurement d’être performantE juste là où il n’y a pas de nécessité...Des non dits indicibles car on ne peut avoir D‘états d'âme quand on n’engage que les corps… pauvre societe qui nous ramene toujours à cette pseudo binarité de l'ame et du corps…

Au sein d’un couple qui se dit un peu open c’est le même schéma, il y a une obligation à baiser coute que coute, desir ou non…au royaume de la baise, le desir ne peut être fluctuant, bizarre, brutal, absent…il DOIT ETRE…

Il ne relève plus d’un quelconque ressenti, envie, c’est devenu un objet de marchandage, qui régule des pseudo relations autour d’un pseudo acte sexuel basé sur de pseudos zones sexuelles...

Enfin tout ca , pour dire, car là je pourrais écrire des heures ( un livre fascinant d'ailleurs "the hours"), qu’il n’y a aucune réponse à mes questions et les questions d’autres aussi je pense, que c’est mieux ainsi, juste des essais de « relations » , des essais de vie, qu’il n’y a aucune manière  d’essayer de connaitre l’autre qui soit « meilleure » en soi et que la libération sexuelle , comme on l’appelle, a juste fait du sexe et du désir une marchandise..Mais qui se doit de rester gratuite pour être tolérée…

En fait la seule chose importante de toutes ces années d’essais , les traces qui peuvent rester, c’est une espèce d’anesthésie car trop d’émotions…on a toujours tendance à croire qu’il ya des niveaux, des graduations linéaires de l’émotion du ressenti…Que les personnes qui « ne ressentent rien » sont exclues du ressenti…Pour moi personnellement, c’est absurde, ne plus ressentir c’est juste un court circuit qui permet de survivre quand on ressent trop…mais cela dure un temps…Retrouver le ressenti même si c’est sous une forme anarchique , démesurée, unilatérale, totalement irrationnelle est surement la meilleure chose qui m’arrive en ce moment…Et là ce soir, sincèrement, je me fous royalement de la peur qui pouvait l’accompagner, c’est là et c’est déjà précieux en soi..

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