feeling so sad

feeling so sad 24/09/05

aujourd'hui je me sens si triste, j'ai perdu toutes mes illusions sur la seule chose qui me faisait bouger, évoluer, vibrer.......les relations humaines

je me sens si étrangère à ce monde dans lequel je suis censée vivre, et celà me ramène à un de mes écrits d'il y a quelques années (mai 2001) que je livre ici...rien n'a vraiment changé, i've just lost my rage for life....( la photo est de cette année)

Aujourd'hui tout est rouge.

Rouge de la douleur qui s'insinue au plus profond de moi. Rouge du charnier laissé par mes batailles intérieures qui n'en finissent plus de se dissimuler, de se calfeutrer, de se protéger comme un doux secret à préserver.

Rouge sentiment d'une solitude indépassable, l'étrangeté de l'extérieur qui défile comme un film au ralenti devant mes yeux.

Rouge bouillonnant de trop de présence à moi-même, de tant de questions qui tournent, retournent et se tordent sans réponse, de trop de manque de rien et donc de tout, de tant de désespoir face à la froide indifférence de l'être humain.

Rouge des illusions écorchées, piétinées par des regards bienveillants, regards vides et transparents qui fixent toujours un ailleurs, au-delà de nous.

Rouge de la haine que je porte à tous ceux que j'ai accompagnés et qui se sont détournés sans regard et sans parole.

Rouge désespoir d'un monde qui n'est pas mien, trop froid, trop lisse, trop terne pour le rouge bouillonnant de mes émotions.

Rouge du temps qui coule trop lentement et trop rapidement.

Rouge d'une volonté d'échanger, de partager, qui ne rencontre que des façades closes, le monde a si peu de temps pour l'écoute et la compassion, pour prendre soin des êtres humains qui le composent. Si peu de temps et si peu de présence véritable pour accompagner la souffrance et le doute, l'espoir et le désespoir, la joie et la tristesse. Il faut pourtant si peu de mots pour dire : "tu es là, tu existes aussi par ton absence dans mes pensées et dans mon être". Si peu de tant de choses, alors pourquoi si peu de personnes humaines dans ce monde, si peu de questions, de tendresse, de joies à partager ?

Je sais qu'il est vain de vouloir changer les autres, alors je change, moi. Je peux changer ma vision du monde mais pourrais-je y vivre ? Je ne veux plus de relations fusionnelles mais juste des relations véritables où l'autre est pris en compte en tant que tel, c'est à dire totalement différent et en partie à jamais étranger à moi-même. Mais ceci empêche-t-il d'avoir un minimum d'attention, de tendresse et de chaleur pour cet autre, même si l'on sait qu'on ne peut attendre qu'il comble le manque originel qui est en nous.

Actuellement, j'ai l'impression de donner des coups de pied dans le vide ou dans des murs, c'est la même chose et j'en ai marre de toujours me remettre en question. De toujours me dire que c'est moi, mon attitude qui provoque cela, que je suis incapable d'attirer l'attention et la relation vraie avec un autre. Je pense qu'au fond de moi, il y a quelqu'un de fondamentalement altruiste et bienveillant pour l'être humain.

Je ne veux pas vivre toute ma vie en ne rencontrant que des façades, des apparences muettes et froides, n'exister que dans u monde en décalage, un monde tout simplement un peu plus humain. Et je ne pense pas non plus m'adapter à ce mode de relations où le respect de l'altérité est nié.

Alors je ne sais plus quoi faire, que penser, j'ai cessé d'être un vaillant petit soldat qui donne toujours plus, qui tombe et se relève sans fin pour courir après des chimères, petit soldat qui accompagne et protège des monstres d'indifférence qui n'hésiteraient pas à lui planter un couteau dans le dos par inadvertance.

Mais j'en ai aussi marre de chercher en moi les raisons de cette inadaptation émotionnelle et je ne veux pas non plus vivre la vie des acteurs de ce film.

                                                      Natacha(mai 2001)

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