La solitude est une souffrance telle qu'aucune création ne pourra jamais la transcender...
c'est chiant d'être lucide tout le temps...je préfère le temps où dans ma tête ne germaient que des rêves, des rêves d'ailleurs... c'était le temps où ailleurs ce serait tellement mieux...Quelques Ailleurs plus tard, les illusions n'ont pas résisté à la violence de la lucidité, à la violence de la réalité qu'on ne peut ignorer...
Le Ailleurs donnait un sens , une direction à ma vie, toujours en mouvance en errance, en errance d'espoir , à la recherche de l'Ailleurs où seuls l'insouciance, l'amour, l'amitié et le plaisir faisaient cadre de lois, de "normes"...
Cet Ailleurs , beaucoup croient qu'il existe dans notre enfance, comme un paradis perdu...Mais l'enfance n'a jamais été le temps de l'insouciance...tout petit on est déjà responsable, attentif à ce que vivent nos parents, inquiet de n'être jamais assez aimé, à la recherche de l'amour absolu...
Cet Ailleurs existe peut-être dans notre tête, à nous de nous le construire, de nous rêver ...
Pour l'instant de chez moi, de mon chez moi qui n'existe pas, de ce chez moi que je hais, de cette solitude indépassable...je ne vois que cet horizon...pour l'instant...peut-être qu'un jour cet horizon se parera de couleurs , que les barreaux s'estomperont ...