mercredi, octobre 7 2015
"Monstrous Bodies or Don’t call me straight" 2 Avril 2015
Par Naïel le mercredi, octobre 7 2015, 10:13 - being a transgender queer
mercredi, octobre 7 2015
Par Naïel le mercredi, octobre 7 2015, 10:13 - being a transgender queer
dimanche, mai 19 2013
Par Naïel le dimanche, mai 19 2013, 21:23 - travaux photos divers
( autoportraits car mon chratTe ne voulait pas se lever pour poser..)
ce sont des essais de lumière pour mon projet avec ma copine chilette Collant....Juste un petit travail préparatoire pour se mettre en appétit..
Celle là c'est juste pour voir mon dos! Oh my godE deviendrais-je un Ôm! non juste une tapette, une fiotte c'est déjà pas mal!
vendredi, mars 1 2013
Par Naïel le vendredi, mars 1 2013, 12:26 - articles Presse
http://www.tetu.com/2013/03/07/news/ni-fille-ni-garcon-ils-sont-de-genre-inconnu/
«C’est une fille ou un garçon?» demande-t-on toujours à la naissance. Pourtant, il arrive que certains ne se reconnaissent dans aucune de ces deux catégories. Pour TÊTUE, ils témoignent.
La langue française s’accordant soit au masculin, soit au féminin, nous avons utilisé les pronoms choisis par nos interlocuteurs. Dans leur citation, nous respectons leur demande de « neutralité », en écrivant, par exemple, « étonnéE » ou « étonné.e ».
Vincent «cherche l’embrouille», selon son expression. Crâne rasé, chemise bien boutonnée, il sème le doute (photo ci-dessus). Autour de lui, les gens s’interrogent, est-ce un homme, une femme? Né, ou «assigné» fille, il se définit aujourd’hui comme FtU, ou «female to unknown», de femme vers inconnu. Pas vraiment fille, mais pas garçon non plus, et vice-versa, il fait partie de ces «agenres» qui veulent se détacher de ces étiquettes qui ne leur correspondent pas. Si le mouvement transgenre a pu bénéficier de la visibilité médiatique de certains trans tels que Chaz Bono, Lana Wachowski, il ne faudrait pas oublier ceux qui décident de… ne pas décider.
L’importance d’internet
Co-fondateur du Gat,
organisation à quatre têtes trans aux actions perçues comme radicales,
et aujourd’hui dissoute, Vincent se questionne sur son genre dès
l’adolescence, bien avant de s’interroger sur son orientation sexuelle. Binder
dès 13 ans, il veut alors devenir un homme et fréquente les milieux
trans. « »Butch » ne me plaisait pas, je ne me reconnaissais pas en
elles, et être trans m’a fait trop peur» explique-t-il. Ceux qu’il
côtoyait reproduisaient une forme de division hommes/femmes. «Je croyais
que transitionner allait m’ouvrir des perspectives, mais passer de
fille à garçon, c’était remplacer une aliénation par une autre»,
raconte-t-il aujourd’hui, en ayant à cœur de préciser qu’il respecte
tout à fait le positionnement de ceux qui choisissent de passer d’un
genre à l’autre.
Pour Vincent comme pour d’autres FtU, la démocratisation d’internet dans les années 2000, l’arrivée du mouvement queer en France et la création d’assos trans ont été salvateurs. Quand Lô (photo ci-dessous), 23 ans, commence à aller dans des ateliers autour de la transidentité à Rennes, en les découvrant par hasard sur le net, les «unknowns» étaient un sujet peu connu. Ce qui l’a aidé, c’est d’écrire dans son blog, créé en août 2011. Avec ce journal «extime», où l’on suit le cheminement de sa pensée, il sent qu’il n’est pas tout seul, que d’autres se questionnent aussi. C’est un moyen de se réinventer aussi, d’être enfin celui qu’il veut être. Sur le net, Lô a pu cocher en toute liberté la case «M» sur son profil de blog – à défaut d’un autre choix – et n’a eu aucun problème à faire accepter son nouveau prénom Lô, qui est un prénom suédois et… neutre.
«Je ne suis pas une fille»
Etre non-genré, ça
veut dire quoi pour lui? «Je dirais que c’est quelqu’un qui se sent
détaché des questions de société qui ne reposent que sur la bipolarité
homme/femme. Ça me passe au-dessus, ce sont des propos qui n’ont aucune
légitimité.» Comme un spectateur dans un monde dont il se sent exclu.
C’est seulement au printemps dernier qu’il a réussi à mettre des mots
sur son ressenti. A l’adolescence, il s’est d’abord défini comme
lesbienne. «J’étais perturbé quand j’ai su que je préférais les filles,
je me suis dit que c’était juste une orientation sexuelle, sans chercher
à comprendre mon mal-être inqualifiable». Mais finalement, le fait de
se dire «je ne suis pas une fille» a été facile pour lui.
Enfant déjà, il parlait de lui au masculin sans s’en rendre compte avant qu’un prof de français ne le pousse à se corriger. «C’est après que ça se complique», se souvient celui qui compare le fait de vouloir vivre dans monde sans pression de genre à celui de vouloir vivre sans religion à une époque où être athée était inconcevable. «Je rejetais une certaine vision de la féminité, je n’avais pas envie d’être »élégante », de porter des jupes, je me réfugiais derrière les survêts’, se souvient-il. Maintenant j’accepte beaucoup plus ma part féminine. Je n’ai jamais porté autant de talons que depuis que je me définis comme FtU. Ça dédiabolise les genres.» Aujourd’hui, dans les magasins, il se balade autant dans les rayons homme que femme.
Coquetterie et stars de la K Pop
C’est la
découverte d’un univers plutôt particulier qui l’a aidé à s’accepter, et
à se réinventer: celui de la KPop, ou pop coréenne pour les novices.
Véritable sous-culture en Asie, cette musique a beaucoup d’adeptes aussi
en France. Les boys bands asiatiques y affichent une masculinité très
différente de celle commune en Occident: les hommes n’hésitent pas à se
laisser pousser les cheveux, à se maquiller ou à porter des vêtements
cintrés.
Lô a été plus que séduit par cet univers. «Là-bas, il n’y a pas les même stéréotypes masculins qu’ici. C’est l’image de la masculinité que je me projette moi, que je préfère. Autant dans le physique que dans le comportement. Ils ne sont pas bodybuildés mais imberbes, propres sur eux.» Selon lui, si la société coréenne reste très binaire, dans la jeune génération, les garçons peuvent se permettre plus de coquetterie. Quelles stars de la K Pop aime-t-il plus particulièrement? «G Dragon, un grand chanteur coréen, ou Ren des Nu’EST, ils représentent l’androgynie pure. Une telle liberté… c’est une chance!»
«On a un problème sémantique!»
La maîtrise du
langage est une donnée essentielle de la subversion de genre, et se
«nommer» comme on l’entend, la première action politique. Bigenre,
queer, trans, genderbenders… Le mouvement queer n’est pas avare de mots
et c’est cette profusion qui exprime au mieux cette volonté de ne rien
figer, d’être en mouvement permanent.
«On a un problème sémantique!», sourit Aurélie.n, étudiant à Sciences-Po Paris, qui préfère écrire son nom de cette manière pour qu’on puisse le lire au féminin comme au masculin. A l’écrit, comme bien des agenres, il accorde ses phrases au «neutre» en utilisant le même procédé. «Je pourrais dire que je suis agenre. Ou plutôt transqueer.» Mais à vrai dire, ça lui est égal… «La revendication est déjà assez forte en elle-même. Je me décris plus que je me nomme.»
«Injonction à se genrer»
Naïel,
photographe, a choisi «FtU». «Ce qui m’intéressait dans cet anglicisme,
c’était de montrer l’assignation forcée à un sexe/genre à la naissance,
et l’injonction à se genrer qui la précède, et le mouvement vers un
devenir… sans point fixe à atteindre, car je ne connais pas ce point et
que nous sommes en permanence en changement.»
Et son prénom? «Il est le fruit de la contraction de Nat-il/el. C’est un prénom construit, politique et choisi, comme peut l’être cette foutue binarité des sexes et des genres que l’on pense « naturelle » et qui régit notre société. Il n’y a pas de nature dans ce système binaire, seulement des constructions sociales, politiques, culturelles… qui divisent en deux l’humanité afin de légitimer l’hétérosexualité obligatoire, et donc le sexisme l’oppression d’une catégorie par une autre, les normes… et toutes les discriminations et violences qui s’exercent sur des personnes ditEs A/NormalEs», s’énerve-t-Naïel, qui tient à utiliser un E majuscule pour que les mots soient dégenrés. Contrer ce système binaire, c’est aussi choisir d’utiliser «yel» et non «il» ou «elle» pour parler de soi.
Quels pronoms?
D’autres n’optent pas pour des
prénoms neutres. C’est le cas de Vincent, qui, en choisissant ce prénom,
se libère d’une double pression, celle qu’un prénom féminin induit et
celle de son origine asiatique. Un moyen aussi d’incarner visuellement
cette mise au bûcher du genre: sur sa carte d’identité s’affiche
fièrement «Vincent, sexe: F». Et si certains accordent leur vie au
masculin, en utilisant le pronom «il» pour parler de soi, c’est «par
défaut» dit Lô, parce que dans la langue et la société françaises
actuelles, il renvoie toujours au neutre. «A la poste, quand on me dit
« bonjour madame », je ne peux pas les reprendre, et dire « non,
Monsieur », ce serait faux et difficile à demander vu mon passing (chez
les trans, le fait d’être perçu comme appartenant au genre auquel ils
s’identifient, ndlr) actuel. J’aimerais dire « un bonjour suffit »»,
dit-il.
Là où la langue bute, Justin Vivian Bond l’a contournée. Cet artiste américain aperçu dans l’étonnant film Shortbus a choisi une autre voie, celle de la lettre «v» (prononcer «vi» en anglais), à la place de «il » ou «elle». Le «v» donc «illustre visuellement la position de mon genre, à savoir deux côtés égaux qui se rejoignent au milieu».
Réinventer les corps
Comme ils réinventent la
grammaire, les queers, et ici les unknowns, réinventent le corps, qui
devient un «laboratoire de la réalité», comme dirait Beatriz Preciado
dans Testo Junkie. L’objectif de Lô: des hormones, une
mastectomie et une hystérectomie. En attendant, il porte des binders.
«Je me vois mal comme ça toute ma vie, avec cette répartition des
graisses. Ce n’est pas pour autant que je veux un corps d’homme
stéréotypé, j’ai une autre vision de la masculinité et certains aspects
de mon idéal ne sont possible qu’avec la testostérone.» Et s’il avait
une baguette magique, choisirait-il un corps tout à fait masculin? «Je
m’en fous royalement, je ne ferai pas de parcours de transition
classique. Comme la place du masculin dans la société me correspond plus
que celle du féminin, parce qu’il faut bien choisir, je transitionne.
Mais la phalloplastie et la métaidoplastie ne m’intéressent pas car
elles sont beaucoup trop intimes et inutiles pour moi», affirme-t-il.
«L’androgynie est la maison que j’ai choisi», explique Vincent, qui a lui-même pris des hormones et effectué une torsoplastie. Il avait besoin d’incarner sur le plan chimique et biologique cette discordance. Car «Frankenstein est palpable» dit-il, revendiquant cette figure du monstre, du «freak», créé par l’homme. «La société m’a crééE, elle a créé tous les rejetons, les trans, les intersexes. Ils n’ont pas de places alors ils créent les identités multiples, des territoires de résistance. C’est formidable! Je me ferais chier si je n’étais pas trans…»
Voyage initiatique à San Francisco
Aurélie.n,
lui, n’a pas tenté d’avoir une apparence androgyne. Entre sa coupe
courte et ses habits masculins, de prime abord rien ne semble présager
qu’il se questionne sur son genre. «J’ai un corps biologiquement
masculin, qui me plait et me convient, mais je suis socialement
considéré.e comme une femme. Je me vois à la fois comme un peu homme et
un peu femme, je ne me pose pas souvent la question… Ce qui est fou,
c’est que les autres disent, « tu es une vraie femme, regarde comme tu
marches »», souligne-t-il. Ni homme, ni femme, il vogue confortablement
quelque part entre les deux. «Je ne me retrouve pas dans la mode gay,
l’importance des corps sculptés qui témoigne d’une certaine
homonormativité. Je n’y retrouve pas la diversité, les corps plus
pulpeux comme le mien. Quand tu es très différent, trop vieux ou trop
gros, tu es exclu de cet univers-là.»
C’est à San Francisco, lieu de toutes les subversions queer, qu’il est passé d’un militantisme gay «classique» à d’autres réflexions identitaires. «J’y ai rencontré des gens qui revendiquaient deux genres, ou pas de genre du tout: toute une galaxie de constructions identitaires», raconte-t-il. De quoi faire réfléchir et donner des «clés d’interprétation» à celui qui avait du mal à trouver sa place plus jeune. «J’étais exclu.e du groupe des garçons. Je n’aimais pas le foot, pas la bagarre, je n’étais pas assez garçon. On me traitait de gay alors que je ne me considérais même pas encore comme tel. Et j’étais tout aussi exclu.e des groupes de filles, qui en arrivaient toujours à avoir des « secrets de filles »», se souvient-il. Si aujourd’hui il est à l’aise avec son (non)genre, il ne s’interdit rien: demain il pourrait se penser garçon, ou fille, ou… La grande leçon des agenres, c’est que l’identité n’est jamais figée.
Photo Naïel: Naïel.
Photos: DR.
vendredi, septembre 7 2012
Par Naïel le vendredi, septembre 7 2012, 20:03 - articles Presse
jeudi, février 16 2012
Par Naïel le jeudi, février 16 2012, 23:05 - séries photos
LO cyborg comme identité politique de lutte contre un système hétérosexiste et capitaliste.
Des Cyborgs Nous regardent 2
samedi, avril 30 2011
Par Naïel le samedi, avril 30 2011, 08:49 - annonces expos
mercredi, mars 9 2011
Par Naïel le mercredi, mars 9 2011, 00:38 - photos événements
mardi, mars 8 2011
Par Naïel le mardi, mars 8 2011, 22:38 - photos événements
27 oct 2010 - evenements, perf live
Dans le cadre du festival Ô Mots 2010, le festival littéraire des genres et des sexualités, les Flamands Roses organisent une soirée au Centre Culturel Libertaire avec les Queer_Mc et les Strapettes le samedi 30 octobre 2010 à partir de 21h!
entrée prix libre
CCL : 4 rue de Colmar à Lille
M° Porte des Postes: prendre la rue des Postes, puis 2e rue à droite
dimanche, octobre 3 2010
Par Naïel le dimanche, octobre 3 2010, 03:00 - séries photos
Par Naïel le dimanche, octobre 3 2010, 02:20 - séries photos
Par Naïel le dimanche, octobre 3 2010, 02:10 - séries photos
Par Naïel le dimanche, octobre 3 2010, 01:00 - séries photos
On définit ce qui est humain / inhumain, mais l'inhumain n'est pas en dehors de l'humanité, car sans lui pas d'humain. Il y a des discours, des représentations qui construisent le non humain. Il fait partie du discursif et du réel de ce fait.
Qu'en est il de celui-e qui n'est pas pensable? Ni humain , ni inhumain, même pas dehors..sans statut...il-e se situe dans les interstices du dedans/dehors, dans les brèches des constructions d'une humanité...
Il-e erre, impensable, ses seules armes: se nommer , créer un autre discours, le sien, son lexique, ...
Sera t il-l-e un jour pensable? El-l-e ne peut le savoir...Devra -t-il passer par le statut de non humain pour accéder à l'humanité..?
Comment , pourquoi continuer à penser
le monde en opposition, en frontières? Et dans cet impensable ,
qu'est qui est le plus important pour l'impensé-e? La reconnaissance
par le bais de l'inhumanité? Ou juste ces errances sans repères ,
sans modèles , sans prêts à penser, prêts à
exclure/inclure...Ces errances qu'il faudra un jour écrire , nommer
non pour la reconnaissance, mais juste pour pouvoir être
appréhendé-e, et devenir pensable à minima...
L'impensé-e n'a
pas vraiment de choix: il-l-e se doit à el-l-e même de créer les
conditions discursives entre autres pour pouvoir, même dans les
failles , les brèches de ces constructions d'Une humanité, être ce
devenir impensé mais qu'on pourra peut-être appréhender un jour...
Naïel , le 2 août 2010
mercredi, juillet 7 2010
Par Naïel le mercredi, juillet 7 2010, 14:39 - articles Presse
Questions de Cyril Lener
Entretien Naïel Lemoine, photographE, féministE et queer.
Par Cyril Lener/Chronic’art/Rubrique Queer-Je ?
Je m'appelle Naïel, je suis photographE féministE1 ,militantE, Queer, et plein d'autres choses...:)Mais je suis, avant tout unE individuE qui aime et utilise la photographie comme moyen d'expression et de résistance...
Je ne saurai rentrer dans aucune case, identité fixe qui me constituerait comme sujet...je “suis” post identitaire...
Je peux, dans un souci de luttes et de visibilité,et selon l'espace/temps présent, revendiquer certaines identités politiques comme identité non binaire et mouvante, AssignéE Female To Unknow..( FTU).“not a girl”, "not a boy”,just an another “gender”,transgenre, genderqueer, pédéE, gouinE...
Comme je pense que les mots sont importants et que nous y mettons toutEs des sens très différents, je souhaiterai qu'on lise non mes définitions de queer, féministe, genre,.., mais ce que je mets sous et sur ces mots en expliquant d'où je me situe, quels courants de pensées ont pu m'influencer et dans quel contexte particulier je les utilise ou non : tout ceci est disponible ici:
Naïel n'est pas le prénom qui m'a été assigné à la naissance, je l'ai construit comme je construis mon corps, ma personne quotidiennement en tentant de déconstruire les normes qui m'ont faitE advenir en tant que sujet.
Naïel
est un prénom construit et politique. Il est le fruit de la
contraction de Nat-il/el qui est un prénom construit et choisi,
comme peut l'être cette p… de binarité des sexes et des genres
qu'on pense "naturelle" et qui régit notre société.
Naïel est là pour vous rappeler qu'il n'y a pas de nature dans ce
système binaire seulement des constructions sociales, politiques,
culturelles...qui divisent en deux l’humanité afin de légitimer
le sexisme , l’oppression d’une catégorie par une autre, les
« Normes »…et toutes les discriminations et violences
qui s’exercent sur des personnes dites a/normales.]2
La photographie est pour moi un outil privilégié au service de ce que je souhaite exprimer.
Je fonctionne essentiellement par projets et non par images choc, bien qu'un de mes terrains privilégiés soit les manifestations et la vie de tous les jours,et des photographies sans mise en scène.
J'essaye dans ma démarche et notamment pour “fucking genders” de ne pas “assigner” les personnes à une image fixe et non voulue de leur part. J'essaye de pas tomber dans le piège d'« un discours sur »et de laisser la place « à un discours de » ( chaque personne a pu se mettre en scène, s’autodéfinir sur un schéma , ainsi qu’expliquer comment ellE se positionnait à un moment donné par rapport au binaire, au genre)….Même si cela passe par le filtre de mon regard...
je n'ai pas une démarche particulièrement esthétique : l'émotion que mes images peuvent créer prime sur la “ beauté” , le côté “joli”...
J'ai une une préférence pour le noir et blanc , je ne sépare pas la photo dite “traditionnelle” argentique des autres modes de production d'images, ni ne les hiérarchise.
Ce qui me touche émotionnellement m'inspire, cela peut être un paysage un visage, une injustice....
J'aime aussi les errances dans des “no humans'Land” en compagnie de mon appareil.
2-
Au niveau du langage, en quoi l’usage d’Internet permet-il la
construction d’identités dénormées, dégenrées ?
Le
concept même d'identités dégenrées ou dénormées, me pose déjà
question.
Quand une nouvelle identité se crée, se visibilise elle
produit et entretient ses propres normes, qui peuvent être en
rupture avec les normes majoritaires mais qui peuvent aussi produire
de nouvelles injonctions dans des milieux /contextes très
particuliers... je préfère pour des raisons personnelles parler
d'identités politiques ( ce qui n'a pas le même sens que de parler
d'identité ) alternatives. Ces identités politiques alternatives ne
se sont pas créées avec internet, internet par sa capacité à
faire circuler de façon très rapide un flot important
d'informations ( pas toujours pertinentes d'ailleurs) a permis de
relier aux quatre coins du monde des personnes qui essayent de ne pas
rentrer dans les normes binaires via les forums, les réseaux
sociaux, les groupes....
En ce qui concerne le langage, beaucoup de personnes avant l'arrivée du Web 2.0, s'étaient déjà attelées à créer d'autres formes de langages, car le langage biaisé , produit et entretenu par le régime hétérosexiste ne permet pas de rendre compte des réalités que nous vivons.
La langue française étant extrêmement genrée, il reste difficile de la « dégenrer au quotidien »: par exemple, on peut utiliser le E majuscule que personnellement j'utilise tout le temps à l'écrit, il y a aussi le « -e »( exemple: à la place de tous , on peut écrire tout-e-s), ces deux façons de dégenrer le langage sont issues des mouvements transpedegouines libertaires et féministes. Cela fonctionne à l'écrit et cela circule relativement bien, même si cela commence à dater , dans tous les réseaux informés, mais pas du tout à l'oral.
Un
nombre importants de personnes ont aussi essayé de créer un autre
langage en ce qui concerne les pronoms et l'injonction au
« il » ou au « elle » : iel, Yel,ilLE ( se
prononce ilé)....Malgré internet et sa capacité à faire circuler
ces pronoms différents, peu de gentes se questionnement quand on
utilise le iel, ilLe, ou le E, le -e...
.Leur compréhension et leur
utilisation restent confinées à certains réseaux , desquels ils
ont du mal à sortir...
Il semblerait que la langue anglo saxonne présente moins de difficultés car moins genrée: en pronom on trouve souvent le « zhe » ou « sie », certainEs utilisent aussi le pluriel pour montrer que leur « identité » ne peut se décliner que dans la multitude ( « they »). En ce qui concerne les pronoms possessifs, on voit aussi fréquemment le « hir », qui est un mix de her et his...
Internet
permet , mais je le répète dans un certain réseau, de faire
circuler ces « tentatives de langages degenrées »
et pour ceulLes qui se retrouvent dans cette volonté de ne pas être
genréE, d'y avoir accès assez facilement.
Cela permet peut être
de voir/ de pouvoir penser que d'autres « identités »
non conformes sont possibles , vivables, et de
se/déconstruire/reconstruire plus rapidement qu'avant, parce qu'il
existe déjà une visibilité...
Il est aussi possible de ne pas genrer les personnes , on peut au niveau des pronoms ne jamais utiliser le « il » ou le « elle », pour cela voir un article écrit pour les UEEH 2009 (http://blog.naiel.net/index.php?post/2009/08/29/Ne-pas-genrer-les-personnes-%C3%A0-priori.)
Pour avoir une idée de ce que peuvent être des UEEH :
3-
Dans le cadre de cette réappropriation par la langue, observez-vous
des spécificités typiquement françaises dans la construction
d’une post-identité et sa diffusion sur le réseau?
Je reprendrai la notion de construction d'une post identité par la notion de constructionS/déconstructionS/reconstructionS sans fin de post identitéS, car je pense que la multitude est une des manière de semer le trouble dans le système binaire.
Sur les spécificités françaises, j'en ai un peu parlé au-dessus, et je déteste parler de spécificités françaises dans cette société où l'identité nationale est reine. Peut -être parler de spécificités francophones, qui est plus lié à la langue utilisée qu'à une notion de frontières et d'état nation serait plus juste , le langage est important.
De plus je n'ai pas encore eu vraiment l'occasion de beaucoup voyager, et je pense qu'à l'intérieur de chaque langue, il y a des minorités qui créent un langage dégenré ( j'ai déjà parlé des pays anglo saxons) , par exemple en Catalan, le * ou le @ sont des manières de dégenrer une langue très genrée : elle devient ell*....
Je ne suis pas surE qu'il y ait des spécificités francophones et sa diffusion sur internet fonctionne mais ne pose pas forcement question , et donc est invisibilisée...
4-
Plus globalement, quels outils de base où spécificités de la
communication sur Internet vous paraissent les plus propices à la
queerisation - déshétéronormalisation du genre dans la
construction d’une post-identité ? ( de
post identités);
Je vais être très brèvE sur le sujet, car je ne suis pas unE geekE. Je pense que déjà la création de réseaux sociaux, forums publics où dès l'inscription on ne vous oblige pas à cocher obligatoirement homme ou femme poserait d'emblée la possibilité ( même si je pense sincèrement que peu de gentes le remarqueraient) pour toutEs de penser la « dégenration » ( de pouvoir penser l'impensable , cette évidence de la binarité des sexes/genres). Et c'est loin d'être le cas actuellement...
5-
Quel est le poids d’Internet dans l’accès aux médicaments et
aux opérations relatives aux modifications du corps ?
Je rectifierai d'abord ta question: je vais plutôt parler du poids d'internet dans l'accès aux informations sur les possibilités de modifications corporelles. Et dans un contexte plus précis qui est celui des transidentités.
Je
ne parlerai pas de médicaments non plus: un médicament fait en
premier lieu référence au traitement d'une maladie. Or les
personnes transidentitaires ( terme large pour éviter de reproduire
les divisions internes au milieu trans) ne sont pas malades.
Et même
si Bachelot, par un tour de passe passe a fait repasser la
transsexualité dans une ALD hors liste,les personnes
transidentitaires ne sont toujours pas , contrairement à ce qui a
été largement diffusé par les médias, dépsychiatriséEs de
manière effective:
pour
avoir accès à une modification corporelle qu'elle soit hormonale ou
chirurgicale en (f)rance, une personne doit toujours aller voir un
psychiatre qui lui dit si elle est trans ou pas, selon leurs
critères, qui restent basés sur le DSM- IV (
qui est juste le manuel de référence qui définit les troubles
mentaux , rédigé par un collège de psychiatres américains et qui
fait loi ici) et sur la CIM 10 ( classification internationale des
maladies publiée par l'OMS) pour obtenir son papier qui certifie
qu'elle est dysphorique de genre.
Tant que des psychiatres pseudos
experts décideront pour nous, qui nous sommes et ce qui est bien
pour nous, il n'y aura pas de dépsychiatrisation effective.
Après il est intéressant de noter que, seules les modifications concernant des zones dites « sexuelles » et pour certaines catégories de sexe, par la société hétéronormée soit soumises à l'aval de la psychiatrie. Se faire augmenter les seins quand on a été assignéE femelle à la naissance est une pratique de plus en plus courante, libre ( enfin si l'on évacue la pression de la société sur les normes de LA Femme d'aujourd'hui), se faire refaire le nez ne pose pas plus de problème....
La
force d'internet a été de faciliter les échanges via de nombreux
forums , de pouvoir discuter , d'avoir des photos, des idées de
couts, et ainsi de pouvoir choisir ce qui est le mieux pour soi (
enfin en fonction de son niveau de vie bien sûr).
Un des forums où
je suis alléE le plus souvent, pour des informations techniques mais
surtout pour échanger avec des personnes ouvertes à des
« parcours » différents, des transidentités
différentes, a été celui de Lazz ( il n'est plus en service
actuellement) et je ne retrouve pas les archives: ftmvariation ( le
nouveau forum destiné au FTM pédés et à leurs partenaires se
situe là: http://www.ftmvariations.org/forum/.
Il y a également ce forum avec des informations techniques de grande
qualité:http://ftm-transsexuel.info/.
Ces forums en langue française ont permis de créer des réseaux en tous genres, et a grandement participé à l'émergence de la visibilité FTM en (f)rance, avant il fallait se rendre sur des sites anglophones ou aller frapper aux portes des associations.
Cela a aussi eu pour incidence des contacts plus virtuels, alors que les groupes d'auto support développés par certaines association trans restent des lieux plus « humains » pour discuter et échanger ( GAS ; http://www.outrans.org/spip.php?rubrique3).
Dans le même temps, je tiens à signaler que beaucoup de sites de body art, de performances artistiques( issues des performances des années 70) dans lesquelles les modifications corporelles sont la pratique artistique même, ont aussi émergé, et il existe des liens ou pas entre ces divers « milieux »
6-
Le pouvoir politique semble complètement dépassé par la nature des
évolutions généralement induites par Internet. Dans quelle mesure
comprend-il l’illustration de du queer et de la post-identité sur
le réseau ?
Le terme de pouvoir politique me semble très flou: de qui parle-t-on ? Du pouvoir politique qui sévit en ce moment en (f)rance? Autre part? Des politiques ?du politique ou de la politique, ce qui est différent.
D'une manière générale , je ne pense pas que le « pouvoir politique »( pour le coup j'y mets toutes les personnes qui gouvernent des pays), soit dépassé par internet, bien au contraire.
La circulation, par exemple de photographies sur les scènes de torture à Guantanamo, répondent à une logique et une volonté précise de légitimer un impérialisme américain et la guerre de façon plus générale au non d'une pseudo liberté qui définirait ce qui est humain de ce qui ne l'est pas, de quelles vies sont vivables , légitimes alors que d'autres vies ne le seraient pas ( car sauvages , barbares, ne répondant pas aux normes des sociétés dites modernes, et donc relayées à des sociétés inférieures d'un autre temps, qu'il faut éduquer ou détruire ( et là je fais très simple, la réalité est beaucoup plus complexe....).
Et c'est justement une des particularités des analyses dites queers ( mais aussi d'analyses féministes matérialistes ) de croiser les questions de classe , de genre, de race et de pointer de façon claire la colonisation qui continue de populations dites « barbares » par les sociétés occidentales dites modernes, mais je m'écarte un peu du sujet.
Je
ne peux pas répondre à la deuxième question car le terme de
pouvoir politique est trop vague et sans contexte.
Après qui voit,
veut voir, comprend, les « illustrations » diverses
« queer » , sincèrement je n'en sais rien, mais pour
pouvoir à minima les comprendre encore faut-il être en lutte et
prendre conscience du régime heterosexuel politique colonial et
raciste qui nous a constituéEs en tant que sujets....
En ce qui concerne la photographie plus précisément, des artistes comme Del la grace Volcano, et beaucoup d'artistEs francaisEs aussi ( là je ne peux pas toutEs les citer, et il y a aussi toute la production artistique féministe à citer) qui comment à avoir un certain poids et qui peuvent arriver à toucher un public plus large.
Après, comme je l'avais écrit dans l'article pour la 10ème Muse (Dossier Genre, p19, la dixième Muse, n°37, mars/avril 2009.)
http://blog.naiel.net/index.php?post/2009/03/16/article-dans-la-dixieme-muse-N37-mars/avril%3A-dossier-genre,
il me semble important dans cette subversion de ne pas ériger via
ces “productions” de “genres” “degenréEs”, de nouvelles
normes, de nouvelles injonctions....à une nouvelle norme identitaire
“queer” ou “freaks”.
La subversion que peut produire une image dans un certain espace/temps peut devenir une injonction dans un autre espace/temps et en tant qu'artistEs nous ne maîtrisons absolument pas les discours sur nos productions qui sont parfois l'inverse de ce que nous souhaitions montrer. C'est d'ailleurs un des aspects intéressants et parfois très agaçants de la multitude des diffusions d'images décontextualisées sur le net.
J Butler parle d'ailleurs, via l'analyse des discours de Susan Sontag et de la circulations des photos de scènes de torture à Guantanamo et Abou Ghraïb (
« Ce qui fait une vie:Essai sur la violence la guerre et le deuil ») des questions liées à l'image et de sa diffusion décontextualisée et donc de ses réceptions diverses.
7-
Qu’est ce que le Destroy Genders/Fucking Genders ? Comment le
diffusez-vous sur le réseau ? Et comment l’observez-vous se
diffuser de lui-même ?
« Destroy Genders or fucking genders: pour une société non biniare » est un vaste projet qui combine photographieS, textes, et schémas ( et aussi vidéos); et qui je le reprécise à chaque fois, mais cela ne semble pas entendu, n'est pas une exposition sur les trans et les intersexes.
Elle questionne le genre et « l'ordre naturel des genres/sexes », dans ce sens , elle nous concerne toutEs.
Cette
exposition n'est que la 4ème partie d'un projet plus vaste que vous
pouvez lire sur mon ancien site ( en français):
et sur le
nouveau site bientôt à la même adresse en 4 langues. Les vidéos
sont déjà en 4 langues ici:http://www.myspace.com/fuckinggenders
Toute la démarche de cette exposition est expliquée ici:
Je tiens aussi à préciser que cette exposition date de 2007, et qu'en la faisant j'étais déjà dans d'autres réflexions comme toujours .
Comme pour touts mes expositions , je les présente d'abord dans un espace/temps réel ( pour celle-ci:cela a été le festival Cineffable 2007), ce qui était déjà un challenge en soi, car Cineffable est un festival non mixte lesbien.
Après, elle a été mise sur mon site personnel, puis j'ai aussi créé un myspace pour cette exposition là, car je ne pouvais pas mettre à jour mon site moi même, et aussi parce qu'à cette époque Myspace permettait de diffuser rapidement dans toute la (f)rance et hors de (f)rance, ce qui m'a permis de créer des liens avec beaucoup d'artistes notamment à Berlin.
Je l'ai également diffusée sur beaucoup de forums en (f)rance, les personnes qui ont aimé ont relayé , diffusé sur d autres espaces de la toile. Mais il faut au départ poster beaucoup et parfois on a l'impression de se vendre. Cela prend aussi énormément de temps et d'énergie, mais cela permet à des personnes qui n'ont jamais pu venir physiquement voir cette installation, de la voir au moins sur le net.
Maintenant, je suis beaucoup moins actifE par rapport à cette exposition sur le net, elle se diffuse ou pas d'elle même, j'ai parfois des mails d'insultes ou des mails de personnes qui me disent avoir été touchées et poussées à la réflexion par cette exposition.
Nous sommes en 2010, et j'ai fait beaucoup de choses en photographie avant et après « fucking genders », mais elle semble avoir marqué les gentes de par la haine ou l'intérêt qu'on peut me porter.
Pour tout ce qui
concerne cette exposition vous pouvez trouver des réactions ( sur
mon blog naielworkinprogress qui est en reconstruction aussi) , et un
peu partout via google si vous tapez naiel ou fucking genders. Vous
pouvez aussi trouver une brève analyse de ce que cette exposition a
pu déclencher comme réactions et en retour comment elle est parfois
devenue lourde à porter
...ainsi que les limites qui la constitue :
penser l'impensable.
8-
Vous êtes très actifE sur les réseaux sociaux (notamment Facebook
et MySpace). Quelles spécificités d’interface des réseaux web
2.0 vous semblent les plus intéressantes dans l’appel à une
autodéfinition de l’identité ? Quelles sont leurs lacunes ?
Le web 2.0 a permis au plus grand nombre de créer des blogs/sites sans avoir à taper du code, ce qui a démocratisé et multiplié le nombre de blogs/sites sur la toile. La possibilité de laisser des « comments » permet aussi d'avoir des retours et des échanges . Après il y a eu la mode myspace ( à l'époque où j'ai créée le mien en français, il fallait taper un peu de code quand même, il n'y avait pas de proposition en français d'interfaces graphiques modulables toutes prêtes), qui m'a permis de diffuser et de rencontrer virtuellement et parfois dans la vie des personnes intéressantes.
Mais sur la question de l'autodéfinition de l'identité et notamment sur la question des genres sur myspace et facebook ( qui est devenu le réseau social à la mode et qui est déjà dépassé par d'autres), il faut toujours cocher la case soit homme soit femme, ce qui ne permet pas de s'autodéfinir.
La binarité des genres/sexes est tellement inscrite comme une évidence ( et donc qui ne se questionne pas) qu'on la trouve également sur des réseaux sociaux.
Sur myspace , en plus, quand vous faites une recherche via google, la première information qui apparait en gros à coté de votre blog est FEMALE ou MALE...
.Facebook n'y échappe pas non plus même si on a le choix de paramétrer ce qu'on fait apparaître ou pas et donc de faire apparaître ou non sur sa page les deux catégories « femme » et « homme ». Mais pour s'inscrire, sur le site français ( je ne m'avancerai pas sur l'interface anglophone car je ne suis pas sûrE), vous êtes obligéEs de cocher homme ou femme.
Dans quelques réseaux sociaux , mais plus spécifiques à un intra réseau « queer », « transpédégouines », vous pouvez cocher autre chose ou ne rien cocher et ceci dès le formulaire d'inscription ( voir le réseau qu'a cité Kings queer). Mais ces réseaux sont souvent très confinés par choix ou non, et peu de gentes hors milieu TPG, féministes... les connaissent.
Pour ce que je connais des réseaux sociaux , ils ne permettent pas pour l'instant de s'autodéfinir et restent soumis au , produits par et entretiennent un régime politique binaire du genre/sexe.
Je
signalerai aussi que toutes ces facilités induites par le web 2.0
ont un coût politique élevé:
l'acceptation du système capitaliste
avec toutes les pages polluées par la publicité et l'utilisation de
vos données personnelles à des fins commerciales au moins pire)...
Le militantisme existe aussi en informatique, les systèmes
d'exploitation libres comme Linux et ses divers variations, les
logiciels libres ( la suite open office et un tas de logiciels
libres) sont utilisables et proviennent de réseaux coopératifs
alternatifs..
.Pour une personne non geek comme moi, elles peuvent
sembler difficiles d'accès au premier abord , mais le deviennent de
moins en moins...
Certains réseaux ont intégré par choix militant ces outils informatiques alternatifs comme des listes ( sympa...) , des sites/blog ( ouvaton, poivron....) et sont de ce fait un peu plus difficiles à trouver sur le net.
9-
Existe-il une particularité d’échange, de collaboration sur
Internet entre photographes ou plus globalement d’artistes
travaillant sur la question du genre, sa déconstruction ?
Je fréquente très peu le milieu des photographes, étant autodidacte, ce n'est pas toujours simple, mais oui il y a des projets qui existent ou ont existé, mais leur impulsion ne vient pas du net.
La queer factory ( le site n'est d'ailleurs plus en ligne, il reste des liens comme via le site de Cy Yung
http://cyjung.com/spip.php?article88
, les collaborations DIY ( « dykes rivers » qui ne se définit pas forcement comme queer et plein d'autres)…
On découvre aussi des artistEs via le web qui travaillent sur ces questions, mais iels sont parfois dans d'autres réseaux que moi, dans des réseaux plus spécifiquement artistiques avec tout ce que le monde de l'art peut générer comme exclusions, questions de légitimité, de ce qui est art ou non...
CertainEs artistEs sont impliquéEs dans différents milieux, comme par exemple Tom de Pekin, Bogdan W rousseau....( iels naviguent dans le monde de l'art et dans d'autres milieux plus militants:
un collectif l'évadée expose d'ailleurs aux festival off d'Arles cette année « identity Lab »:
http://www.voies-off.com/index.php/fr/identity-lab
Après , ne fréquentant pas particulièrement le milieu de l'art , ni sur le net ni dans la vie, je ne suis pas très au courant des collectifs qui se créent, ni comment ils se créent.
10-
Quelles sont les prochaines étapes que vous aimeriez atteindre dans
votre démarche artistique et militante ? Quelles évolutions
technologiques récentes ou à venir vous semblent les plus
prometteuses dans l’atteinte de ce but ?
Les trois dernières années de ma vie ont été compliquées, de par ma vie personnelle (des déménagements successifs paris-Marseille-paris-marseille), de par mon engagement militant dans des groupes et dans la création de certains et des désillusions en tous genres qui vont avec, de par les violences internes aux dites « communautés » trans , queers..., et tout ceci entre autre ne m'a pas permis de me rendre disponible pour la photographie.
Pour le militantisme , ma réponse est claire , nette et définitive, en groupe c'est terminé pour moi sauf pour des occasions ponctuelles, car les luttes fragmentées, égotiques, des luttes où on ne peut plus parler librement et qui visent la formation de sujets homogènes sont devenues pour moi des pertes d'énergie, de temps sans compter le coût affectif.
Mon militantisme s'exprimera comme avant par mes projets photographiques, ou pas.
Sur ma démarche artistique, j'aimerai travailler plus sur des projets purement photographiques mais aussi sur des projets mélangeant différentes formes d'expressions. J'aimerai aussi participer à des collectifs mais ne plus être soumisE à la pression du monde militant.
J'ai déjà depuis 2007, un tas de photographies qui circulent sur le net, d'autres sont dans des disques durs, j'ai un travail énorme de tri à faire, et déjà une dizaine de projets écrits mais non réalisés.
- « Réfractaires au genre »
-un projet plus global sur l'antipsychiatrie, l'enfermement et le contrôle sur nos personnes
un travail en cours sur les questions Cyborg qui sera peut être exposé aux ueeh cette année si je l'ai fini à temps , ce qui semble mal parti.
La refonte de mon site web depuis novembre 2009 prend également beaucoup de temps, et je pensais en avoir fini avec « fucking genders » mais la possibilité de rendre les vidéos interactives va surement me pousser à retravailler les parties vidéos afin de les rendre plus attractives et moins indigestes.
Je repense actuellement aussi ma démarche artistique.
En résumé, je souhaite un peu de paix, même si de par ce que suis, je suis toujours en résistance, pour me consacrer à mes projets qui bien sur ne sortent pas de nulle part et questionneront ce qui me questionne.
Sur les avancées technologiques qui pourraient me permettre tout cela, je n'ai pas grand chose à dire, si ce n'est qu'elles ont un coût financier et que mon matériel actuel ne me permet plus de faire ce que je veux...
Pour l'instant, je n'ai pris aucun engagement en ce qui concerne des expositions, car j'ai besoin de repos et de me re/trouver, je pense juste pour la première fois de ma vie participer à un concours à Nice et retourner aux rencontre off d'Arles .
Je pense à terme aussi me rapprocher plus des »milieux » artistiques divers sur le net et dans la vie.
L'actualité de mes travaux peut se suivre via
photos d'évènements militants
http://www.myspace.com/fuckinggenders
http://www.myspace.com/naiel13
http://www.facebook.com/naiel13
Mon Facebook est plus destiné comme l'était mon myspace à des informations à caractère militant.
….
2Extrait de l'exposition Destroy genders or fucking Genders, Naïel, http://naiel.net/
samedi, novembre 28 2009
Par Naiel le samedi, novembre 28 2009, 11:36 - articles Presse
Les dix ans d'Agile- auvergne et les 10emes homosaïques à la télévision....programme et expo fucking genders
http://www.clermont1ere.com/programme_liste.php?em=57&id=3999&page=1voir pour plus d'infos ici:
http://naiel-workinprogress.naiel.net/post/2009/09/28/prochaines-expos-clermont-ferrand-et-Bruxelles-en-novembrevendredi, novembre 27 2009
Par Naiel le vendredi, novembre 27 2009, 16:45 - itin'errances
Une pseudo-vraie-neutre réalité...
3 points de vue pour cette même "réalité"...
qu'est ce cette "vraie réalité" censée être avant que nous la fassions advenir multiples?
dimanche, octobre 11 2009
Par Naiel le dimanche, octobre 11 2009, 21:51 - MilItanTismE
BACHELOT, ENCORE DU BOULOT AVEC ET POUR LES TRANS ET LES INTERSEXUÉ.ES !
Pour sa 13ème marche qui aura lieu le samedi 10 octobre 2009 à 14h au départ du métro Jourdain, l’Existrans interpelle le Ministère de la Santé. Dans un contexte politique de réforme, les associations LGBT s’inquiètent quant à la continuité de la prise en charge et la considération des personnes Trans’ et intersexué.e.s. Mme Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des sports, a annoncé le 16 mai 2009 la « déclassification de la transsexualité des affections psychiatriques de longue durée ». Nous saluons cette initiative symbolique mais nous continuons de revendiquer la dépsychiatrisation totale et effective de la transidentité à savoir l'absence du recours obligatoire au psychiatre pour démarrer une transition. Néanmoins, cela ne doit pas être synonyme d’un arrêt des remboursements pour les personnes Trans’ et intersexué.e.s.
Dans le projet de rapport du 3 avril 2009, la Haute Autorité de Santé propose une structure d’offre de soins qui préconise le « recueil des données en vue de la tenue d’un registre national ». Cette pratique évolue vers une logique de fichage qui nous est intolérable. Dans ce même projet de rapport, la HAS propose des équipes de référence multidisciplinaires ainsi qu’un réseau de soins national. Nous nous inquiétons fortement de la mise en place d’une telle structure et du pouvoir laissé aux psychiatres dans l’admission des personnes Trans’ et intersexué.e.s dans un protocole de soin qui va à l'encontre de l'article R4127-6 du code de la santé publique qui garantit à chacunE le libre choix du médecin. Nous demandons à ce que le rapport entre le médecin et l'usagerE de soin change, afin que l'usagerE de soin soit acteur.trice de son propre parcours. Nous dénonçons aussi les demandes arbitraires de triple-expertises par les tribunaux pour les changements d’état-civil. Humiliantes et traumatisantes ces expertises sont souvent vécues comme des viols physiques et psychiques. Nous réclamons de la même manière l’obtention simplifiée du changement d’état-civil sans stérilisation forcée.
La santé des personnes Trans’ n'est jamais prise en compte : nous exigeons des études épidémiologiques en particulier sur la prévalence du VIH-Sida, ainsi que des campagnes de prévention ciblées.
Par ailleurs parce que beaucoup de Trans’ sont travailleur.se.s du sexe et que l'arsenal répressif mis en place par la Loi sur la Sécurité Intérieure remet en cause leur sécurité et leur accès à la prévention, nous exigeons l'abrogation de cette loi.
Les urgences liées aux droits des personnes Trans’ cette année ne doivent pas faire oublier la nécessité de faire connaître et de lutter contre les problématiques des intersexué.e.s, qui peuvent rejoindre celles des Trans’ mais qui peuvent aussi être spécifiques. La puissance normalisatrice des médecins sur la vie des intersexué.e.s doit être reconnue et combattue. Notamment les opérations d’assignation qui sont fortement encouragées à la naissance par les médecins bien que n'étant pas nécessaires à la survie de l'enfant. Les intersexué.e.s et leurs familles doivent être déculpabilisé.e.s, par exemple par le biais d’un travail d’information auprès du corps médical et du grand public.
Lutter contre ces inégalités c'est également lutter contre les discriminations, la précarisation et les violences à l'encontre des personnes Trans’, intersexué.e.s et des travailleur.se.s du sexe.
Pour toutes ces raisons et pour interpeller directement le Ministère de la Santé, les personnes Trans’, intersexué.e.s et celles et ceux qui les soutiennent vous invitent à les rejoindre pour la marche de l'Existrans qui aura lieu à Paris, le 10 octobre 2009 à 14 h.
Nous exigeons :
- La dépathologisation de la transidentité et son retrait des listes internationales de maladies mentales (DSM IV et CIM 10) ;
- La dépsychiatrisation effective de la transidentité parce qu’il est intolérable que les différentes étapes de la transition restent soumises au bon vouloir des psychiatres ;
- La reconnaissance de la transphobie comme discrimination au même titre que le racisme ou l’homophobie, et par conséquent, la prise en compte de la transphobie par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) ;
- Un réel échange entre la HAS, le Ministère de la Santé, les personnes trans et les associations qui les représentent, pour que les trans, qui sont les premierEs concernéEs, soient enfin acteursRICES dans la révision du rapport sur la prise en charge de la transidentité en France ;
- La suppression du recours aux expertises médicales, humiliantes et souvent vécues comme des viols, et ce y compris pour les personnes ayant été opérées à l’étranger ;
- - Un accès facilité au changement d’état civil, sans stérilisation forcée ;
- La dissolution complète des équipes dites « officielles » ;
- Le respect de l’article R4127-6 du code de Sécurité Sociale qui garantit à chacunE le libre choix de son médecin ;
- Le remboursement à 100% des frais médicaux de transition sans condition, y compris pour les opérations effectuées à l’étranger, - L’arrêt des opérations sur les enfants dont la vie n’est pas en danger et des traitements de normalisation prescrits sans le consentement éclairé de l'enfant et/ou de l'adulte intersexué ;
- Un changement du rapport médecin/patient ;
- Une formation des médecins, notamment des chirurgiens, aux opérations chirurgicales que peuvent désirer les trans, - Une formation du personnel soignant, notamment du personnel d’accueil dans les hôpitaux, aux questions de transidentité, et cela en partenariat avec des personnes trans ;
- Des études épidémiologiques sur la santé des personnes Trans, et en particulier sur la prévalence du VIH-Sida ;
- Des campagnes de prévention contre les IST en direction des personnes trans.
L’Existrans aura également lieu dans les villes suivantes : Ankara – Barcelone – Berlin – Bilbao – Bogotá – Bruxelles – Buenos Aires – Campinas – Caracas – Mexico – La Corogne – Saint-Sébastien – Vitoria-Gasteiz – Grenade – Las Palmas de Gran Canaria – Lille – Lima – Lisbonne – Londres – Madrid – Montréal – Quito – San Francisco – Cali – Santiago du Chili – Saint-Jacques-de-Compostelle – Valence - Saragosse
Le collectif Existrans
existrans(@)gmail.com
http://www.existrans.org/
L'orga de l'existrans recueille et diffuse les photos réalisées lors de la marche 2009.
Pour voir les photos : http://existrans2009.slide.com
Pour partager les photos que vous avez faites lors de la marche, Enregistrez-les dans un dossier zippé et envoyez-les à : existrans09@gmail.com
lundi, octobre 5 2009
Par Naiel le lundi, octobre 5 2009, 18:44 - being a transgender queer
mardi, septembre 29 2009
Par Naiel le mardi, septembre 29 2009, 01:07 - MilItanTismE
A l'heure où je me dés/engage de tous les groupes militants je fais le bilan amer de ces deux années passées dans les luttes en groupe.
Ce que le militantisme m'a fait, c'est juste devenir un être froid, hyperlucide, hyper enragé, hyper agressif, insatisfait, sans illusion aucune ...
J'étais juste un idéaliste qui rêvait d'un monde meilleur pour touTEs...Oui n'en déplaise aux personnes surpolitisées, pour lesquelles tout devient politique, tout est noir ou blanc, pour ou contre, je vomis les groupes maintenant, ces groupes où règne un sectarisme , une loi implicite de l'homogénéisation de l'individuE pour et par le groupe, un intellectualisme élitiste qui ne sait plus que parler à des individuEs possédant les mêmes codes ( où on reproduit en résistance des nomes en touTEs genrEs, de pensée, d'actes, où le dialogue avec autrui devient impossible si par hasard il est voulu...hétéroland ne parle qu'aux hétéros, queerland qu'aux queers, gayland.., gouine land, transland lui ne parle à personne ni en interne ni en externe...triste constat de luttes internes, ..).
Avant je rêvais, je croyais qu'aimer était possible...je vivais avec un peu d'espoir...Aujourd'hui je suis épuiséE, écoeuré, par ces contre productions , par les amiEs laisséEs en chemin par manque de temps, par les amiEs perduEs au cours de luttes internes, par la déconnexion avec le monde straight comme on dit...
Alors je fais beaucoup d'efforts pour partir de tous ces groupes et j'essaye de me retrouver, pas en tant qu'identité , juste en tant qu'être humain , en tant qu'être ressentant, écoutant, aimant, esperant...et pacifier ma vie, lutter au quotidien et par la photo sont mes outils...je les ai perdus pendant deux ans...
Photographier ce qui n'est ni noir ni blanc, ce qui fait jaillir l'émotion quelquesoient nos "identités", ce qui nous concerne touTes et pas seulement quelques unEs, ce qui devrait nous rassembler au lieu de nous opposer...
Et vivre sans nier qui je suis , quel meilleur moyen que d'être heureux pour lutter sereinement...sans les luttes internes, les luttes d'égos, des luttes parcellaires pour une partie , des luttes pour des droits qui exclueront certainEs de toutes façons...
Une question tout de même, pourquoi faut-il piétiner les minorités des minorités pour s'affirmer? pour avoir de droits? être en écrasant ce n'est pas ce que je me souhaite, ni à personne d'ailleurs..il n'y aps de réponses à cette question, je l'ai acté, cela se passe toujours comme cela, l'histoire inlassablement se répète...sans fin...( to be continued)
lundi, septembre 28 2009
Par Naiel le lundi, septembre 28 2009, 09:20 - annonces expos
prochaines expos clermont ferrand et Bruxelles en novembre
prochaines expos clermont ferrand et Bruxelles en novembre
Destroy Genders or Fucking Genders pour une societe non binaire se déplace en novembre:
-les 14 et 15/ 11 à Clermont ferrand dans le cadre du festival les homosaïques
( programme n'est pas encore en ligne)
Du 13 au 22 novembre 2009
AGILE organise ses 11 èmes Homosaïques à Clermont-Ferrand.
- du 20 au 29 novembre à Bruxelles dans le cadre du festival " Tous les genres sont dans la culture"
Heure | lieu encore à confirmer |
---|---|
13h | Accueil |
13h30 | Présentation du colloque |
14h | Maud-Yeuse Thomas |
14h30 | Karine Espineira |
15h | Stéphanie Nicot |
15h30 | Pause |
15h45 | Deborah Lambillotte (à confirmer) |
16h15 | Genres Pluriels |
16h45 | Débats |
17h15 | Pause sandwichs |
18h30 | L’Ordre des Mots + Courts |
20h | Transparent et/ou Working on it |
21h30 | Clôture du colloque trans |
lundi, août 31 2009
Par Naiel le lundi, août 31 2009, 01:13 - annonces expos
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