As a sissy boï, as a fem,..../ a-Normal-E
texte ici
vendredi, mars 2 2012
Par Naïel le vendredi, mars 2 2012, 01:29 - séries photos
As a sissy boï, as a fem,..../ a-Normal-E
texte ici
Par Naïel le vendredi, mars 2 2012, 01:17 - séries photos
Normâle/nor-mal-e/ a-normal-E
Le corps n'est pas un fait donné d'emblée. Il n'y a pas d'ontologie au corps. Il est une production historique dans une société donnée et à un moment donné. ( Il en va de même pour le concept de corps sexué ou genré, les deux concepts ayant tendance à se confondre et à se superposer par la naturalisation de l'un par l'autre; le genre produit le sexe et non l'inverse).
On peut retrouver les étapes de la fabrication du corps sexué dans les sciences médicales notamment qui ont produit certains savoirs situés , qui ont donné lieu à des discours sur le corps , et qui ont fabriqué ce concept tout en l'invisibilisant par un processus de naturalisation.
Il n'en est de meilleur exemple que les crises répétées de ces concepts ( mais présentés comme faits de nature) à travers le temps et l'acharnement déployé par les discours dominants pour les maintenir à tout prix; qui ne montre rien de plus qu'une volonté de maintenir un système politique de production et de régulation des corps par un groupe dominant sur des groupes dominés ( la recherche médicale incessante pour déterminer le "vrai sexe" d'un-e indivu-e et qui est toujours tenue en échec, la non divulgation des recherches qui invalident la différentiation et la supériorité par nature de la classe des hommes sur celle des femmes et de touTEs ceulLEs qui ne sont pas des "vrais hommes" blancs et hétérosexuels,...).
On peut assez rapidement dire qu'en ce qui concerne le corps sexué ou genré, que les savoirs et discours dominants ont produit une norme de corps genré comme fait de nature:notre société fabrique des corps genrés ( sexués):elle fabrique des hommes et des femmes. Le sexe est un des premiers marquage du corps produit par le concept de sexe.et qui vient révéler celui-ci....
Chaque personne, pour advenir en tant que sujet, a été fabriqué par ces normes en tant que corps sexué (genré) entre autres. Bref ,votre corps ( produit par des normes, façonné par le concept de sexe,...) vient par un fabuleux tour de passe passe dire le sexe ( qui a produit des corps sexués)...un peu étrange de prendre un effet pour cause, non?
Et, il arrive que parfois, la machine à fabriquer du genre fabrique des "ratés du genre".De sublimes ratés du genre qui viennent littéralement mettre à nu toute cette production invisibilisée du genre et des corps sexués, ces faits de nature si évidents et immuables!
Parce qu'à partir du moment où les concepts de genre, de sexe de corps qui se produisent et s'entrecroisent mutuellement sont des normes, on peut les contester, produire d'autres corporalités qui viennent mettre en péril les discours dominants. Ces corporalités si déviantes qu'elles doivent être réprimées et régulées, ( comme le sont les corps trans , les corps des femmes...).
Ces photos montrent le point de vue d'un-e sujet-e a/normalE, déviant-e, qui fabrique sa corporalité comme un outil de contestation des normes de genre et de corps. D'habitude, les anormalEs sont toujours appréhendé-e-s comme objet de savoir par les expert-e-s des groupes dominants et n'accèdent au statut de sujet que s'ilLEs sont régulé-e-s et re-fabriquéEs par les groupes dominants pour maintenir et parfois renforcer les normes ( ou le discours dominant).
Ici , plus précisément , c'est le regard d'une corporalité trans-formée, volontairement, d'une corporalité en dé/re-construction , en dé/re-signification qui interroge les normes de genre qu'on lui demande de performer pour accéder au statut de sujet. ( photo 1).
Et parce que, bien qu'on puisse refuser les assignations et réassignations continues au genre et refuser l'injonction qui les précède , on ne peut s'y soustraire complètement, il est vital de produire des re-significations diverses qui continuent à mettre en crise le genre et ses représentations. Celles ci sont multiples, variables suivant l'espace /temps et surtout demeurent de l'ordre de l'impensable; car ne pouvant être appréhendées que par la grille de lecture ( fournie par les dominants) binaire du genre. ( photo 2).
Alors, s'il existe un quelconque désa-corps, il est social et politique et non privé et personnel: il est entre la production naturalisée des hommes et des femmes et des corporalités issues de l'échec de cette fabrique...Des a/corps, qui en s'appropriant les moyens de production du genre, viennent désa-ccorder la partition hégémonique du genre qui voudrait rythmer nos vies.
Naïel, 23/02/2012
Par Naïel le vendredi, mars 2 2012, 01:16 - séries photos
mercredi, juillet 7 2010
Par Naïel le mercredi, juillet 7 2010, 14:39 - articles Presse
Questions de Cyril Lener
Entretien Naïel Lemoine, photographE, féministE et queer.
Par Cyril Lener/Chronic’art/Rubrique Queer-Je ?
Je m'appelle Naïel, je suis photographE féministE1 ,militantE, Queer, et plein d'autres choses...:)Mais je suis, avant tout unE individuE qui aime et utilise la photographie comme moyen d'expression et de résistance...
Je ne saurai rentrer dans aucune case, identité fixe qui me constituerait comme sujet...je “suis” post identitaire...
Je peux, dans un souci de luttes et de visibilité,et selon l'espace/temps présent, revendiquer certaines identités politiques comme identité non binaire et mouvante, AssignéE Female To Unknow..( FTU).“not a girl”, "not a boy”,just an another “gender”,transgenre, genderqueer, pédéE, gouinE...
Comme je pense que les mots sont importants et que nous y mettons toutEs des sens très différents, je souhaiterai qu'on lise non mes définitions de queer, féministe, genre,.., mais ce que je mets sous et sur ces mots en expliquant d'où je me situe, quels courants de pensées ont pu m'influencer et dans quel contexte particulier je les utilise ou non : tout ceci est disponible ici:
Naïel n'est pas le prénom qui m'a été assigné à la naissance, je l'ai construit comme je construis mon corps, ma personne quotidiennement en tentant de déconstruire les normes qui m'ont faitE advenir en tant que sujet.
Naïel
est un prénom construit et politique. Il est le fruit de la
contraction de Nat-il/el qui est un prénom construit et choisi,
comme peut l'être cette p… de binarité des sexes et des genres
qu'on pense "naturelle" et qui régit notre société.
Naïel est là pour vous rappeler qu'il n'y a pas de nature dans ce
système binaire seulement des constructions sociales, politiques,
culturelles...qui divisent en deux l’humanité afin de légitimer
le sexisme , l’oppression d’une catégorie par une autre, les
« Normes »…et toutes les discriminations et violences
qui s’exercent sur des personnes dites a/normales.]2
La photographie est pour moi un outil privilégié au service de ce que je souhaite exprimer.
Je fonctionne essentiellement par projets et non par images choc, bien qu'un de mes terrains privilégiés soit les manifestations et la vie de tous les jours,et des photographies sans mise en scène.
J'essaye dans ma démarche et notamment pour “fucking genders” de ne pas “assigner” les personnes à une image fixe et non voulue de leur part. J'essaye de pas tomber dans le piège d'« un discours sur »et de laisser la place « à un discours de » ( chaque personne a pu se mettre en scène, s’autodéfinir sur un schéma , ainsi qu’expliquer comment ellE se positionnait à un moment donné par rapport au binaire, au genre)….Même si cela passe par le filtre de mon regard...
je n'ai pas une démarche particulièrement esthétique : l'émotion que mes images peuvent créer prime sur la “ beauté” , le côté “joli”...
J'ai une une préférence pour le noir et blanc , je ne sépare pas la photo dite “traditionnelle” argentique des autres modes de production d'images, ni ne les hiérarchise.
Ce qui me touche émotionnellement m'inspire, cela peut être un paysage un visage, une injustice....
J'aime aussi les errances dans des “no humans'Land” en compagnie de mon appareil.
2-
Au niveau du langage, en quoi l’usage d’Internet permet-il la
construction d’identités dénormées, dégenrées ?
Le
concept même d'identités dégenrées ou dénormées, me pose déjà
question.
Quand une nouvelle identité se crée, se visibilise elle
produit et entretient ses propres normes, qui peuvent être en
rupture avec les normes majoritaires mais qui peuvent aussi produire
de nouvelles injonctions dans des milieux /contextes très
particuliers... je préfère pour des raisons personnelles parler
d'identités politiques ( ce qui n'a pas le même sens que de parler
d'identité ) alternatives. Ces identités politiques alternatives ne
se sont pas créées avec internet, internet par sa capacité à
faire circuler de façon très rapide un flot important
d'informations ( pas toujours pertinentes d'ailleurs) a permis de
relier aux quatre coins du monde des personnes qui essayent de ne pas
rentrer dans les normes binaires via les forums, les réseaux
sociaux, les groupes....
En ce qui concerne le langage, beaucoup de personnes avant l'arrivée du Web 2.0, s'étaient déjà attelées à créer d'autres formes de langages, car le langage biaisé , produit et entretenu par le régime hétérosexiste ne permet pas de rendre compte des réalités que nous vivons.
La langue française étant extrêmement genrée, il reste difficile de la « dégenrer au quotidien »: par exemple, on peut utiliser le E majuscule que personnellement j'utilise tout le temps à l'écrit, il y a aussi le « -e »( exemple: à la place de tous , on peut écrire tout-e-s), ces deux façons de dégenrer le langage sont issues des mouvements transpedegouines libertaires et féministes. Cela fonctionne à l'écrit et cela circule relativement bien, même si cela commence à dater , dans tous les réseaux informés, mais pas du tout à l'oral.
Un
nombre importants de personnes ont aussi essayé de créer un autre
langage en ce qui concerne les pronoms et l'injonction au
« il » ou au « elle » : iel, Yel,ilLE ( se
prononce ilé)....Malgré internet et sa capacité à faire circuler
ces pronoms différents, peu de gentes se questionnement quand on
utilise le iel, ilLe, ou le E, le -e...
.Leur compréhension et leur
utilisation restent confinées à certains réseaux , desquels ils
ont du mal à sortir...
Il semblerait que la langue anglo saxonne présente moins de difficultés car moins genrée: en pronom on trouve souvent le « zhe » ou « sie », certainEs utilisent aussi le pluriel pour montrer que leur « identité » ne peut se décliner que dans la multitude ( « they »). En ce qui concerne les pronoms possessifs, on voit aussi fréquemment le « hir », qui est un mix de her et his...
Internet
permet , mais je le répète dans un certain réseau, de faire
circuler ces « tentatives de langages degenrées »
et pour ceulLes qui se retrouvent dans cette volonté de ne pas être
genréE, d'y avoir accès assez facilement.
Cela permet peut être
de voir/ de pouvoir penser que d'autres « identités »
non conformes sont possibles , vivables, et de
se/déconstruire/reconstruire plus rapidement qu'avant, parce qu'il
existe déjà une visibilité...
Il est aussi possible de ne pas genrer les personnes , on peut au niveau des pronoms ne jamais utiliser le « il » ou le « elle », pour cela voir un article écrit pour les UEEH 2009 (http://blog.naiel.net/index.php?post/2009/08/29/Ne-pas-genrer-les-personnes-%C3%A0-priori.)
Pour avoir une idée de ce que peuvent être des UEEH :
3-
Dans le cadre de cette réappropriation par la langue, observez-vous
des spécificités typiquement françaises dans la construction
d’une post-identité et sa diffusion sur le réseau?
Je reprendrai la notion de construction d'une post identité par la notion de constructionS/déconstructionS/reconstructionS sans fin de post identitéS, car je pense que la multitude est une des manière de semer le trouble dans le système binaire.
Sur les spécificités françaises, j'en ai un peu parlé au-dessus, et je déteste parler de spécificités françaises dans cette société où l'identité nationale est reine. Peut -être parler de spécificités francophones, qui est plus lié à la langue utilisée qu'à une notion de frontières et d'état nation serait plus juste , le langage est important.
De plus je n'ai pas encore eu vraiment l'occasion de beaucoup voyager, et je pense qu'à l'intérieur de chaque langue, il y a des minorités qui créent un langage dégenré ( j'ai déjà parlé des pays anglo saxons) , par exemple en Catalan, le * ou le @ sont des manières de dégenrer une langue très genrée : elle devient ell*....
Je ne suis pas surE qu'il y ait des spécificités francophones et sa diffusion sur internet fonctionne mais ne pose pas forcement question , et donc est invisibilisée...
4-
Plus globalement, quels outils de base où spécificités de la
communication sur Internet vous paraissent les plus propices à la
queerisation - déshétéronormalisation du genre dans la
construction d’une post-identité ? ( de
post identités);
Je vais être très brèvE sur le sujet, car je ne suis pas unE geekE. Je pense que déjà la création de réseaux sociaux, forums publics où dès l'inscription on ne vous oblige pas à cocher obligatoirement homme ou femme poserait d'emblée la possibilité ( même si je pense sincèrement que peu de gentes le remarqueraient) pour toutEs de penser la « dégenration » ( de pouvoir penser l'impensable , cette évidence de la binarité des sexes/genres). Et c'est loin d'être le cas actuellement...
5-
Quel est le poids d’Internet dans l’accès aux médicaments et
aux opérations relatives aux modifications du corps ?
Je rectifierai d'abord ta question: je vais plutôt parler du poids d'internet dans l'accès aux informations sur les possibilités de modifications corporelles. Et dans un contexte plus précis qui est celui des transidentités.
Je
ne parlerai pas de médicaments non plus: un médicament fait en
premier lieu référence au traitement d'une maladie. Or les
personnes transidentitaires ( terme large pour éviter de reproduire
les divisions internes au milieu trans) ne sont pas malades.
Et même
si Bachelot, par un tour de passe passe a fait repasser la
transsexualité dans une ALD hors liste,les personnes
transidentitaires ne sont toujours pas , contrairement à ce qui a
été largement diffusé par les médias, dépsychiatriséEs de
manière effective:
pour
avoir accès à une modification corporelle qu'elle soit hormonale ou
chirurgicale en (f)rance, une personne doit toujours aller voir un
psychiatre qui lui dit si elle est trans ou pas, selon leurs
critères, qui restent basés sur le DSM- IV (
qui est juste le manuel de référence qui définit les troubles
mentaux , rédigé par un collège de psychiatres américains et qui
fait loi ici) et sur la CIM 10 ( classification internationale des
maladies publiée par l'OMS) pour obtenir son papier qui certifie
qu'elle est dysphorique de genre.
Tant que des psychiatres pseudos
experts décideront pour nous, qui nous sommes et ce qui est bien
pour nous, il n'y aura pas de dépsychiatrisation effective.
Après il est intéressant de noter que, seules les modifications concernant des zones dites « sexuelles » et pour certaines catégories de sexe, par la société hétéronormée soit soumises à l'aval de la psychiatrie. Se faire augmenter les seins quand on a été assignéE femelle à la naissance est une pratique de plus en plus courante, libre ( enfin si l'on évacue la pression de la société sur les normes de LA Femme d'aujourd'hui), se faire refaire le nez ne pose pas plus de problème....
La
force d'internet a été de faciliter les échanges via de nombreux
forums , de pouvoir discuter , d'avoir des photos, des idées de
couts, et ainsi de pouvoir choisir ce qui est le mieux pour soi (
enfin en fonction de son niveau de vie bien sûr).
Un des forums où
je suis alléE le plus souvent, pour des informations techniques mais
surtout pour échanger avec des personnes ouvertes à des
« parcours » différents, des transidentités
différentes, a été celui de Lazz ( il n'est plus en service
actuellement) et je ne retrouve pas les archives: ftmvariation ( le
nouveau forum destiné au FTM pédés et à leurs partenaires se
situe là: http://www.ftmvariations.org/forum/.
Il y a également ce forum avec des informations techniques de grande
qualité:http://ftm-transsexuel.info/.
Ces forums en langue française ont permis de créer des réseaux en tous genres, et a grandement participé à l'émergence de la visibilité FTM en (f)rance, avant il fallait se rendre sur des sites anglophones ou aller frapper aux portes des associations.
Cela a aussi eu pour incidence des contacts plus virtuels, alors que les groupes d'auto support développés par certaines association trans restent des lieux plus « humains » pour discuter et échanger ( GAS ; http://www.outrans.org/spip.php?rubrique3).
Dans le même temps, je tiens à signaler que beaucoup de sites de body art, de performances artistiques( issues des performances des années 70) dans lesquelles les modifications corporelles sont la pratique artistique même, ont aussi émergé, et il existe des liens ou pas entre ces divers « milieux »
6-
Le pouvoir politique semble complètement dépassé par la nature des
évolutions généralement induites par Internet. Dans quelle mesure
comprend-il l’illustration de du queer et de la post-identité sur
le réseau ?
Le terme de pouvoir politique me semble très flou: de qui parle-t-on ? Du pouvoir politique qui sévit en ce moment en (f)rance? Autre part? Des politiques ?du politique ou de la politique, ce qui est différent.
D'une manière générale , je ne pense pas que le « pouvoir politique »( pour le coup j'y mets toutes les personnes qui gouvernent des pays), soit dépassé par internet, bien au contraire.
La circulation, par exemple de photographies sur les scènes de torture à Guantanamo, répondent à une logique et une volonté précise de légitimer un impérialisme américain et la guerre de façon plus générale au non d'une pseudo liberté qui définirait ce qui est humain de ce qui ne l'est pas, de quelles vies sont vivables , légitimes alors que d'autres vies ne le seraient pas ( car sauvages , barbares, ne répondant pas aux normes des sociétés dites modernes, et donc relayées à des sociétés inférieures d'un autre temps, qu'il faut éduquer ou détruire ( et là je fais très simple, la réalité est beaucoup plus complexe....).
Et c'est justement une des particularités des analyses dites queers ( mais aussi d'analyses féministes matérialistes ) de croiser les questions de classe , de genre, de race et de pointer de façon claire la colonisation qui continue de populations dites « barbares » par les sociétés occidentales dites modernes, mais je m'écarte un peu du sujet.
Je
ne peux pas répondre à la deuxième question car le terme de
pouvoir politique est trop vague et sans contexte.
Après qui voit,
veut voir, comprend, les « illustrations » diverses
« queer » , sincèrement je n'en sais rien, mais pour
pouvoir à minima les comprendre encore faut-il être en lutte et
prendre conscience du régime heterosexuel politique colonial et
raciste qui nous a constituéEs en tant que sujets....
En ce qui concerne la photographie plus précisément, des artistes comme Del la grace Volcano, et beaucoup d'artistEs francaisEs aussi ( là je ne peux pas toutEs les citer, et il y a aussi toute la production artistique féministe à citer) qui comment à avoir un certain poids et qui peuvent arriver à toucher un public plus large.
Après, comme je l'avais écrit dans l'article pour la 10ème Muse (Dossier Genre, p19, la dixième Muse, n°37, mars/avril 2009.)
http://blog.naiel.net/index.php?post/2009/03/16/article-dans-la-dixieme-muse-N37-mars/avril%3A-dossier-genre,
il me semble important dans cette subversion de ne pas ériger via
ces “productions” de “genres” “degenréEs”, de nouvelles
normes, de nouvelles injonctions....à une nouvelle norme identitaire
“queer” ou “freaks”.
La subversion que peut produire une image dans un certain espace/temps peut devenir une injonction dans un autre espace/temps et en tant qu'artistEs nous ne maîtrisons absolument pas les discours sur nos productions qui sont parfois l'inverse de ce que nous souhaitions montrer. C'est d'ailleurs un des aspects intéressants et parfois très agaçants de la multitude des diffusions d'images décontextualisées sur le net.
J Butler parle d'ailleurs, via l'analyse des discours de Susan Sontag et de la circulations des photos de scènes de torture à Guantanamo et Abou Ghraïb (
« Ce qui fait une vie:Essai sur la violence la guerre et le deuil ») des questions liées à l'image et de sa diffusion décontextualisée et donc de ses réceptions diverses.
7-
Qu’est ce que le Destroy Genders/Fucking Genders ? Comment le
diffusez-vous sur le réseau ? Et comment l’observez-vous se
diffuser de lui-même ?
« Destroy Genders or fucking genders: pour une société non biniare » est un vaste projet qui combine photographieS, textes, et schémas ( et aussi vidéos); et qui je le reprécise à chaque fois, mais cela ne semble pas entendu, n'est pas une exposition sur les trans et les intersexes.
Elle questionne le genre et « l'ordre naturel des genres/sexes », dans ce sens , elle nous concerne toutEs.
Cette
exposition n'est que la 4ème partie d'un projet plus vaste que vous
pouvez lire sur mon ancien site ( en français):
et sur le
nouveau site bientôt à la même adresse en 4 langues. Les vidéos
sont déjà en 4 langues ici:http://www.myspace.com/fuckinggenders
Toute la démarche de cette exposition est expliquée ici:
Je tiens aussi à préciser que cette exposition date de 2007, et qu'en la faisant j'étais déjà dans d'autres réflexions comme toujours .
Comme pour touts mes expositions , je les présente d'abord dans un espace/temps réel ( pour celle-ci:cela a été le festival Cineffable 2007), ce qui était déjà un challenge en soi, car Cineffable est un festival non mixte lesbien.
Après, elle a été mise sur mon site personnel, puis j'ai aussi créé un myspace pour cette exposition là, car je ne pouvais pas mettre à jour mon site moi même, et aussi parce qu'à cette époque Myspace permettait de diffuser rapidement dans toute la (f)rance et hors de (f)rance, ce qui m'a permis de créer des liens avec beaucoup d'artistes notamment à Berlin.
Je l'ai également diffusée sur beaucoup de forums en (f)rance, les personnes qui ont aimé ont relayé , diffusé sur d autres espaces de la toile. Mais il faut au départ poster beaucoup et parfois on a l'impression de se vendre. Cela prend aussi énormément de temps et d'énergie, mais cela permet à des personnes qui n'ont jamais pu venir physiquement voir cette installation, de la voir au moins sur le net.
Maintenant, je suis beaucoup moins actifE par rapport à cette exposition sur le net, elle se diffuse ou pas d'elle même, j'ai parfois des mails d'insultes ou des mails de personnes qui me disent avoir été touchées et poussées à la réflexion par cette exposition.
Nous sommes en 2010, et j'ai fait beaucoup de choses en photographie avant et après « fucking genders », mais elle semble avoir marqué les gentes de par la haine ou l'intérêt qu'on peut me porter.
Pour tout ce qui
concerne cette exposition vous pouvez trouver des réactions ( sur
mon blog naielworkinprogress qui est en reconstruction aussi) , et un
peu partout via google si vous tapez naiel ou fucking genders. Vous
pouvez aussi trouver une brève analyse de ce que cette exposition a
pu déclencher comme réactions et en retour comment elle est parfois
devenue lourde à porter
...ainsi que les limites qui la constitue :
penser l'impensable.
8-
Vous êtes très actifE sur les réseaux sociaux (notamment Facebook
et MySpace). Quelles spécificités d’interface des réseaux web
2.0 vous semblent les plus intéressantes dans l’appel à une
autodéfinition de l’identité ? Quelles sont leurs lacunes ?
Le web 2.0 a permis au plus grand nombre de créer des blogs/sites sans avoir à taper du code, ce qui a démocratisé et multiplié le nombre de blogs/sites sur la toile. La possibilité de laisser des « comments » permet aussi d'avoir des retours et des échanges . Après il y a eu la mode myspace ( à l'époque où j'ai créée le mien en français, il fallait taper un peu de code quand même, il n'y avait pas de proposition en français d'interfaces graphiques modulables toutes prêtes), qui m'a permis de diffuser et de rencontrer virtuellement et parfois dans la vie des personnes intéressantes.
Mais sur la question de l'autodéfinition de l'identité et notamment sur la question des genres sur myspace et facebook ( qui est devenu le réseau social à la mode et qui est déjà dépassé par d'autres), il faut toujours cocher la case soit homme soit femme, ce qui ne permet pas de s'autodéfinir.
La binarité des genres/sexes est tellement inscrite comme une évidence ( et donc qui ne se questionne pas) qu'on la trouve également sur des réseaux sociaux.
Sur myspace , en plus, quand vous faites une recherche via google, la première information qui apparait en gros à coté de votre blog est FEMALE ou MALE...
.Facebook n'y échappe pas non plus même si on a le choix de paramétrer ce qu'on fait apparaître ou pas et donc de faire apparaître ou non sur sa page les deux catégories « femme » et « homme ». Mais pour s'inscrire, sur le site français ( je ne m'avancerai pas sur l'interface anglophone car je ne suis pas sûrE), vous êtes obligéEs de cocher homme ou femme.
Dans quelques réseaux sociaux , mais plus spécifiques à un intra réseau « queer », « transpédégouines », vous pouvez cocher autre chose ou ne rien cocher et ceci dès le formulaire d'inscription ( voir le réseau qu'a cité Kings queer). Mais ces réseaux sont souvent très confinés par choix ou non, et peu de gentes hors milieu TPG, féministes... les connaissent.
Pour ce que je connais des réseaux sociaux , ils ne permettent pas pour l'instant de s'autodéfinir et restent soumis au , produits par et entretiennent un régime politique binaire du genre/sexe.
Je
signalerai aussi que toutes ces facilités induites par le web 2.0
ont un coût politique élevé:
l'acceptation du système capitaliste
avec toutes les pages polluées par la publicité et l'utilisation de
vos données personnelles à des fins commerciales au moins pire)...
Le militantisme existe aussi en informatique, les systèmes
d'exploitation libres comme Linux et ses divers variations, les
logiciels libres ( la suite open office et un tas de logiciels
libres) sont utilisables et proviennent de réseaux coopératifs
alternatifs..
.Pour une personne non geek comme moi, elles peuvent
sembler difficiles d'accès au premier abord , mais le deviennent de
moins en moins...
Certains réseaux ont intégré par choix militant ces outils informatiques alternatifs comme des listes ( sympa...) , des sites/blog ( ouvaton, poivron....) et sont de ce fait un peu plus difficiles à trouver sur le net.
9-
Existe-il une particularité d’échange, de collaboration sur
Internet entre photographes ou plus globalement d’artistes
travaillant sur la question du genre, sa déconstruction ?
Je fréquente très peu le milieu des photographes, étant autodidacte, ce n'est pas toujours simple, mais oui il y a des projets qui existent ou ont existé, mais leur impulsion ne vient pas du net.
La queer factory ( le site n'est d'ailleurs plus en ligne, il reste des liens comme via le site de Cy Yung
http://cyjung.com/spip.php?article88
, les collaborations DIY ( « dykes rivers » qui ne se définit pas forcement comme queer et plein d'autres)…
On découvre aussi des artistEs via le web qui travaillent sur ces questions, mais iels sont parfois dans d'autres réseaux que moi, dans des réseaux plus spécifiquement artistiques avec tout ce que le monde de l'art peut générer comme exclusions, questions de légitimité, de ce qui est art ou non...
CertainEs artistEs sont impliquéEs dans différents milieux, comme par exemple Tom de Pekin, Bogdan W rousseau....( iels naviguent dans le monde de l'art et dans d'autres milieux plus militants:
un collectif l'évadée expose d'ailleurs aux festival off d'Arles cette année « identity Lab »:
http://www.voies-off.com/index.php/fr/identity-lab
Après , ne fréquentant pas particulièrement le milieu de l'art , ni sur le net ni dans la vie, je ne suis pas très au courant des collectifs qui se créent, ni comment ils se créent.
10-
Quelles sont les prochaines étapes que vous aimeriez atteindre dans
votre démarche artistique et militante ? Quelles évolutions
technologiques récentes ou à venir vous semblent les plus
prometteuses dans l’atteinte de ce but ?
Les trois dernières années de ma vie ont été compliquées, de par ma vie personnelle (des déménagements successifs paris-Marseille-paris-marseille), de par mon engagement militant dans des groupes et dans la création de certains et des désillusions en tous genres qui vont avec, de par les violences internes aux dites « communautés » trans , queers..., et tout ceci entre autre ne m'a pas permis de me rendre disponible pour la photographie.
Pour le militantisme , ma réponse est claire , nette et définitive, en groupe c'est terminé pour moi sauf pour des occasions ponctuelles, car les luttes fragmentées, égotiques, des luttes où on ne peut plus parler librement et qui visent la formation de sujets homogènes sont devenues pour moi des pertes d'énergie, de temps sans compter le coût affectif.
Mon militantisme s'exprimera comme avant par mes projets photographiques, ou pas.
Sur ma démarche artistique, j'aimerai travailler plus sur des projets purement photographiques mais aussi sur des projets mélangeant différentes formes d'expressions. J'aimerai aussi participer à des collectifs mais ne plus être soumisE à la pression du monde militant.
J'ai déjà depuis 2007, un tas de photographies qui circulent sur le net, d'autres sont dans des disques durs, j'ai un travail énorme de tri à faire, et déjà une dizaine de projets écrits mais non réalisés.
- « Réfractaires au genre »
-un projet plus global sur l'antipsychiatrie, l'enfermement et le contrôle sur nos personnes
un travail en cours sur les questions Cyborg qui sera peut être exposé aux ueeh cette année si je l'ai fini à temps , ce qui semble mal parti.
La refonte de mon site web depuis novembre 2009 prend également beaucoup de temps, et je pensais en avoir fini avec « fucking genders » mais la possibilité de rendre les vidéos interactives va surement me pousser à retravailler les parties vidéos afin de les rendre plus attractives et moins indigestes.
Je repense actuellement aussi ma démarche artistique.
En résumé, je souhaite un peu de paix, même si de par ce que suis, je suis toujours en résistance, pour me consacrer à mes projets qui bien sur ne sortent pas de nulle part et questionneront ce qui me questionne.
Sur les avancées technologiques qui pourraient me permettre tout cela, je n'ai pas grand chose à dire, si ce n'est qu'elles ont un coût financier et que mon matériel actuel ne me permet plus de faire ce que je veux...
Pour l'instant, je n'ai pris aucun engagement en ce qui concerne des expositions, car j'ai besoin de repos et de me re/trouver, je pense juste pour la première fois de ma vie participer à un concours à Nice et retourner aux rencontre off d'Arles .
Je pense à terme aussi me rapprocher plus des »milieux » artistiques divers sur le net et dans la vie.
L'actualité de mes travaux peut se suivre via
photos d'évènements militants
http://www.myspace.com/fuckinggenders
http://www.myspace.com/naiel13
http://www.facebook.com/naiel13
Mon Facebook est plus destiné comme l'était mon myspace à des informations à caractère militant.
….
2Extrait de l'exposition Destroy genders or fucking Genders, Naïel, http://naiel.net/
samedi, avril 24 2010
Par Naïel le samedi, avril 24 2010, 00:47 - travaux photos divers
lundi, avril 5 2010
Par Naïel le lundi, avril 5 2010, 20:34 - travaux photos divers
réalisée et travaillée très rapidement après un stage photo en studio d'une demi- journée: ce n'est pas mon style d'imagerie, ni le type de corps que je photographie d'habitude: stage oblige , exercices imposés: J'ai essayé de me réapproprier cette image comme je le pouvais.
vendredi, décembre 11 2009
Par Naiel le vendredi, décembre 11 2009, 11:44 - annonces expos
présentation courte pour la version video
Male, female ? Masculin, Féminin ?
Ce pseudo « ordre naturel des choses » a-t-il encore un sens ? N’y aurait –t-il pas autre chose au-delà du genre, qui serait encore « impensable », car sans mots ? En quoi la binarité des genres et des sexes est un système construit politiquement de contrôle des individuEs qui ne se fonde sur aucune donnée « naturelle » valable aujourd’hui ?
Pourquoi certaines « identités » se heurtent-elles de plein fouet à la binarité et ne peuvent s’y épanouir ?
Pourquoi cette violence ?
L’ordre Naturel des Choses serait-il le dernier tabou sans lequel la société risquerait de se désagréger ?
Comment certaines revendications transgenre et intersexes, sont, aujourd’hui ce qui peut permettre de remettre en question ces vieux fondements non naturels de notre société, du masculin et du féminin ?
Ce projet, par les portraits de 17 personnes, leur discours, …leurs révoltes... essaye de dire « l’indicible » :
Comment vivre dans des « identités » plus fluides, moins rigides… ?
- en refusant l’assignation forcée au genre et au sexe.
-En refusant de se soumette à l'injonction au genre et au sexe.
- en militant pour le droit à l’autodéfinition de son identité sans exclusion, psychiatrisation, pathologisation, oppression…
- en remettant en question l’Ordre Naturel des genres et des sexes.
Naïel le 31 mars 2008
Does this pseudo « natural order of things » mean anything anymore ?
Isn't there something beyond gender, something which is still unthinkable because it is wordless ?
To what extent is the sex/gender binary a political system constructed to control individuals, without any « natural » basis ? >P> Why do some « identities » have to confront the binary norms in which they can't live fully ? Why this violence ?
Is the Natural order of Things the last taboo, without which society would be at risk of collapsing ?
How
are some transgender and intersexed movements what could allow to
question the old masculine/feminine foundations of our society ?
This project, through the portraits and self-descriptions of 17 persons, tries to speak the « unspeakable » :
How to live in less narrow, more fluid « identities »... ?
-by denouncing forced assignment to sex and gender.
-By denouncing forced injonction to sex and gender.
-by fighting for the right to self-identification without marginalization, psychiatrization, pathologization, oppression...
-by questioning the Natural Order of gender and sex.
Naïel, March 31st 2008
http://vimeo.com/71017394dimanche, décembre 6 2009
Par Naiel le dimanche, décembre 6 2009, 10:21 - MilItanTismE
Conférence présentée le samedi 21 novembre à 16h par Evelyne Peyre
Biologiste, Chargée de recherche au CNRS
Présentation d’Evelyne Peyre
Parallèlement à ses activités de recherche en paléoanthropologie, Evelyne Peyre milite dans le mouvement féministe depuis 1977. En 1979-80, elle a participé au groupe Femmes et Sciences. Membre du comité d’organisation du colloque national Femmes, Féminisme et Recherches (Toulouse, 1982), elle a ensuite participé à la création de l’action thématique programmée Recherches sur les femmes et recherches féministes du CNRS où elle a été en charge (1986-89) du thème interdisciplinaire Biologie, anthropologie, ethnologie et préhistoire. Elle a fait partie du comité de rédaction du bulletin national d’information Études Féministes (1985-89) publié par l’APEF (Association Parisienne pour les Études Féministes). Elle a, par la suite, participé au Réseau Femmes pour la Parité qui est à l’origine de la publication dans le journal Le Monde du ‘Manifeste des 577 pour une démocratie paritaire’ (10/11/1993). Depuis 2006, elle est co-responsable du séminaire Sexe et genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines et vice-présidente de l’Institut Emilie de Châtelet pour le développement et la diffusion des recherches sur les femmes, le sexe et le genre dont elle est la co-fondatrice (2006). Elle mène, par ailleurs, depuis longtemps avec la généticienne Joëlle Wiels, une réflexion critique sur le concept de sexe dans la littérature scientifique ainsi que sur les relations entre le sexe et le genre (cf. publications).
http://www.genrespluriels.be/21-novembre-2009-17h-Construction
http://www.emilieduchatelet.org/Conférence présentée le samedi 21 novembre à 17h par Joëlle Wiels
Biologiste, Directrice de recherche au CNRS
Présentation de Joëlle Wiels :
Parallèlement à ses activités de recherche sur le cancer, Joëlle Wiels milite dans le mouvement féministe depuis 1977. En 1979-80, elle a notamment participé au groupe “ Femmes et Sciences ” puis a rejoint le collectif animant la librairie Carabosse (la seule librairie féministe à cette époque). A son retour en France, après deux années passées aux États-Unis (1985-86), elle a fait partie du comité de rédaction du bulletin national d’information Études Féministes (1987-89) publié par l’APEF (Association Parisienne pour les Études Féministes). Elle a, par la suite, participé au Réseau Femmes pour la Parité qui est à l’origine de la publication dans le journal Le Monde du “ manifeste des 577 pour une démocratie paritaire” (10 novembre 1993). Entre 2002 et 2005 elle a dirigé la Mission pour la parité dans la recherche et l’enseignement supérieur du Ministère chargé de la Recherche. Elle est membre de l’association « Femmes et Sciences depuis 2005.
Elle mène, par ailleurs, depuis longtemps avec l’anthropologue Evelyne Peyre, une réflexion critique sur le traitement de la détermination du sexe dans la littérature scientifique ainsi que sur les relations entre le sexe biologique et le sexe social (cf. publications).
http://www.genrespluriels.be/Determination-genetique-du-sexe
http://www.emilieduchatelet.org/lundi, octobre 5 2009
Par Naiel le lundi, octobre 5 2009, 18:44 - being a transgender queer
lundi, septembre 28 2009
Par Naiel le lundi, septembre 28 2009, 09:20 - annonces expos
prochaines expos clermont ferrand et Bruxelles en novembre
prochaines expos clermont ferrand et Bruxelles en novembre
Destroy Genders or Fucking Genders pour une societe non binaire se déplace en novembre:
-les 14 et 15/ 11 à Clermont ferrand dans le cadre du festival les homosaïques
( programme n'est pas encore en ligne)
Du 13 au 22 novembre 2009
AGILE organise ses 11 èmes Homosaïques à Clermont-Ferrand.
- du 20 au 29 novembre à Bruxelles dans le cadre du festival " Tous les genres sont dans la culture"
Heure | lieu encore à confirmer |
---|---|
13h | Accueil |
13h30 | Présentation du colloque |
14h | Maud-Yeuse Thomas |
14h30 | Karine Espineira |
15h | Stéphanie Nicot |
15h30 | Pause |
15h45 | Deborah Lambillotte (à confirmer) |
16h15 | Genres Pluriels |
16h45 | Débats |
17h15 | Pause sandwichs |
18h30 | L’Ordre des Mots + Courts |
20h | Transparent et/ou Working on it |
21h30 | Clôture du colloque trans |
lundi, août 31 2009
Par Naiel le lundi, août 31 2009, 01:13 - annonces expos
Destroy Genders or Fucking Genders pour une société non binaire 2 francais from Naiel on Vimeo.
La version 2 en francais Video de mon exposition version 2 Destroy Genders or Fucking Genders: Pour une societe non binaire.VERSION 2
Destroy Genders or Fucking Genders : pour une société non binaire V2
présentation courte pour la version video
Male, female ? Masculin, Féminin ?
Ce pseudo « ordre naturel des choses » a-t-il encore un sens ?
N’y aurait –t-il pas autre chose au-delà du genre, qui serait encore « impensable », car sans mots ?
En quoi la binarité des genres et des sexes est un système construit politiquement de contrôle des individuEs qui ne se fonde sur aucune donnée « naturelle » valable aujourd’hui ?
Pourquoi certaines « identités » se heurtent-elles de plein fouet à la binarité et ne peuvent s’y épanouir ?
Pourquoi cette violence ?
L’ordre Naturel des Choses serait-il le dernier tabou sans lequel la société risquerait de se désagréger ?
Comment certaines revendications transgenre et intersexes, sont, aujourd’hui ce qui peut permettre de remettre en question ces vieux fondements non naturels de notre société, du masculin et du féminin ?
Ce projet, par les portraits de 17 personnes, leur discours, …leurs révoltes... essaye de dire « l’indicible » :
Comment vivre dans des « identités » plus fluides, moins rigides… ?
- en refusant l’assignation forcée au genre et au sexe.
-En refusant de se soumette à l'injonction au genre et au sexe.
- en militant pour le droit à l’autodéfinition de son identité sans exclusion, psychiatrisation, pathologisation, oppression…
- en remettant en question l’Ordre Naturel des genres et des sexes.
Naïel le 31 mars 2008
elle est destinée à faire circuler cette exposition dans les festivals de films decales
expo ici: http://naiel.net/
Le projet V2 y est en entier http://www.myspace.com/fuckinggenders
le projet V2 y est en entier en anglais...
Si vous souhaitez diffuser ce film ou faire circuler expo photos, vous pouvez me contacter.
Merci et bon visionnnage
Naïel
Par Naiel le lundi, août 31 2009, 01:01 - annonces expos
: Male, Female ? Masculine, Feminine ?
Does this pseudo « natural order of things » mean anything anymore ?
Isn't there something beyond gender, something which is still unthinkable because it is wordless ?
To what extent is the sex/gender binary a political system constructed to control individuals, without any « natural » basis ?
Why do some « identities » have to confront the binary norms in which they can't live fully ?
Why this violence ?
Is the Natural order of Things the last taboo, without which society would be at risk of collapsing ?
How are some transgender and intersexed movements what could allow to question the old masculine/feminine foundations of our society ?
This project, through the portraits and self-descriptions of 17 persons, tries to speak the « unspeakable » :
.-
How to live in less narrow, more fluid « identities »... ? -by denouncing forced assignment to sex and gender.
-By denouncing forced injonction to sex and gender.
-by fighting for the right to self-identification without marginalization, psychiatrization, pathologization, oppression...
-by questioning the Natural Order of gender and sex.
Naïel, March 31st 2008
Destroy Gendes or Fucking Genders: for a no binary society english V2 from Naiel on Vimeo.
Destroy Gendes or Fucking Genders: for a no binary society english V2
Destroying Genders or Fucking Genders : for a no binary society.
Video of the exhibition. DVD. PAL 48mn
Male, Female ? Masculine, Feminine ?
Does this pseudo « natural order of things » mean anything anymore ? Isn't there something beyond gender, something which is still unthinkable because it is wordless ?
To what extent is the sex/gender binary a political system constructed to control individuals, without any « natural » basis ?
Why do some « identities » have to confront the binary norms in which they can't live fully ? Why this violence ? Is the Natural order of Things the last taboo, without which society would be at risk of collapsing ? How are some transgender and intersexed movements what could allow to question the old masculine/feminine foundations of our society ?
This project, through the portraits and self-descriptions of 17 persons, tries to speak the « unspeakable » :
How to live in less narrow, more fluid « identities »... ?
by denouncing forced assignment to sex and gender.
By denouncing forced injunction to sex and gender.
by fighting for the right to self-identification without marginalization, psychiatrization, pathologization, oppression...
by questioning the Natural Order of gender and sex.
Naïel, June 2009
This video is under creative commons license, if you want to circulate the exhibition photos or video in the best quality you can contact me here: naiel [at] naiel.net
It is intended to disseminate the exposure in film festivals offset, DIY or not but give rise to commercial use.
The entire project exposure photographs, texts and drawings of people here:
naiel.net/
draft version 2 is an integer in French and English here:
myspace.com/fuckinggenders/
Videos in English, French, German and Spanish are here:
dailymotion.com/MyOwnPrivateGender/
or here soon
vimeo.com/user14724364
All my new work here as well as essential information on exhibitions:
blog.naiel.net/
thank you and good viewing
samedi, août 29 2009
Par Naiel le samedi, août 29 2009, 01:16 - articles Presse
Il etait une fois , juché au-dessus des calanques, sous un soleil éclatant, un monde idéal libéré de toute norme...Où chaque personne était respectée ...au-delà des apparences.
DRING! DRING! Le reveil (oui, je suis unE vieillE et n'ai pas encore mon portable multiconsommations intégré) sonne..
Retour brutal à la réalité.
Je suis toujours sous un soleil éclatant, du 4ème étage de mon palace "crous" j'aperçois toujours les calanques, MAIS...je ne suis pas à Bisounours'Land...:
Du "salut les filles", au "c'était bien bien avec Le/La Mec/Fille d'hier soir?" en passant par ."comment ça va jeune homme", "bonjour monsieur"...Je me retrouve encore, de fait, genré-e par mon apparence physique...HIC!
Je sens que malgré votre totale ouverture d'esprit, vous allez me dire: "c'est bien beau tout ce discours MAIS, pratiquement , comment je fais..?
C'est très simple: vous rencontrez une autre personne , un simple "salut", "bonjour" , "ça va"? ...ne genre pas les gen-t-e-s à Priori.
Et immanquablement , vous allez me rétorquer ( car vous avez l'esprit très ouvert), "pour le bonjour , c'est simple mais après? Si je discute avec la personne"?
Si, dans votre discussion , la personne ne s'est pas genrée elle même pour diverses raisons, vous pouvez tout simplement lui demander ce qu'elle préfère:
Si je suis par exemple une personne souhaitant être genrée au masculin/féminin/ou non genrée/ou autre...et SI ,du fait des habitudes sociales et du temps si différent qu'il faut à chacun-e pour déconstruire toutes les normes, on me genre à priori et que celà m'agresse....
un peu de "zénitude"...
samedi, juillet 4 2009
Par Naiel le samedi, juillet 4 2009, 10:52 - annonces expos
Terre des « Humains »/ Terre des « Non Humains »… ?
Cette exposition était un défi personnel : faire un travail où l’être humain est complètement absent.
D’un point de vue concret et basique, je dirais que le pari a été tenu mais si je laisse traîner, s’attarder mon regard sur ces images je ne vois que des photographies saturées « d’Humain ». Chaque lieu, chaque objet est transformé, traversé par ces traces que nous laissons tous/toutes/tou…
Certains « salissent » de leur détritus de consommation effrénée des terres encore vierges …
D’autres reconstruisent l’espace d’un instant, un semblant d’humanité dans des lieux abandonnés par la société, désaffectés…dans les lieux de l’oubli, du rejet, des Humains stigmatisés comme Non Humains , se construisent des rêves avec vue sur Paris…
Lesquels sont Humains, lesquels Non Humains… ?
Rien en ce monde n’est binaire, rien n’est noir ou blanc, mal ou bien…Ce qu’on aperçoit dans ce monde auto dévasté, à chaque coin de plage polluée, à chaque bouche d’aération hébergeant pour une nuit des humains en détresse, à chaque poste allumé sur des séries TV pour des vies par procuration, …ce sont juste ces empreintes que nous laissons tous…Empreintes d’Humains Sur/Humains, Sur/intégrés , sur/ « Abrutisés » ; Empreintes d’Humains non Humains dés/Humanisés, marginalisés, rejetés…
Sommes nous nos traces ? Notre condition d’être humain nous réunit elle dans ce constat que nous n’existons que dans les traces que nous laissons pour rendre l’absent présent……… ?
Je n’ai pas de réponse, mais ces photographies sans personnages me renvoient à une seule chose : des émotions, des esquisses de survie, des fractures... .Rien que des choses humaines…
J’aimerai penser que ces traces, sans être un jugement moral, pourraient peut être nous faire prendre conscience de certaines réalités et de ne jamais oublier certaines traces trop noires et rouge sang de notre histoire…
En ce mois d’avril 2007, dans cette période traversée par le binarisme et le communautarisme qui rejaillissent dans chaque société en perte de repères, en mutation, où l’histoire inlassablement semble se répéter pour le pire, j’espère que ces traces d’Humains, de Non Humains ne fassent pas que témoigner mais fassent surtout réfléchir sur notre société qui broie et dévore l’Humain au rythme du pas assourdissant et lancinant du profit.
Naïel 02/05/07, 0h48
CyBoRgS' lAnD
work in progress année 2008/2009
CyBoRgS'lAnD 1
J'ai appliqué un principe féministe: le droit à disposer de mon corps; j'essaye de ne pas me battre avec certaines féministes...
CyBoRgS'lAnD 2
UnE cyborg rêve...
jeudi, avril 30 2009
Par Naiel le jeudi, avril 30 2009, 11:04 - travaux photos divers
mercredi, avril 29 2009
Par Naiel le mercredi, avril 29 2009, 18:49 - travaux photos divers
Par Naiel le mercredi, avril 29 2009, 17:47 - travaux photos divers
Par Naiel le mercredi, avril 29 2009, 17:32 - travaux photos divers
mardi, avril 21 2009
Par Naiel le mardi, avril 21 2009, 23:58 - photos événements
http://www.photosnack.com/AC99AA97C6F/kiss-cause-trouble-marseille-avril-2009.html
vendredi, novembre 7 2008
Par Naiel le vendredi, novembre 7 2008, 01:23 - annonces expos
À la recherche de mon identité Porter un regard sur un corps qui dysfonctionne, sur un corps qui s'écarte de la norme médicale Porter un regard mais aussi montrer l'inmontrable, exprimer l'indicible pour pouvoir enfin penser l'impensable renvoyé par la norme sociale et continuer à exister, à ÊTRE au-delà des normes. Questionner l'identité, les genres et la répression sociale qui peut s'exercer sur toute personne s'écartant volontairement des constructions sociales préétablies et normatives (par exemple la notion de féminin et de masculin). Diversité des genres. Dépasser une vision stéréotypée et binaire de la construction identitaire de chacun(e). Reconnaître et respecter l'identité de chacun(e). Dépasser le clivage masculin/féminin et introduire toute une déclinaison de genres toujours en perpétuel mouvement afin que chacun(e) puisse se poser la question : qui suis-je ?.
Auteur : MyOwnPrivateGender
Tags : genre identités queer transgenre queerart gender genderqueer
Envoyé : 07 novembre 2008
Note :4.0
Votes :1
a la recherche de mon identité 2002/2004 from Naiel on Vimeo.
En allant vers …moi… /à l’envers… des normes
exposition « A la recherche de mon identité »
En allant vers …moi…/ à l’envers…des normes, des limites acceptées par la société.
L’envers d’une société où le corps en bonne santé et mince est posé comme un « diktat », où la science fait reculer la mort, où le corps humain pourrait se réparer à volonté presque immortel…
Cet envers je l’ai reçu en pleine figure en 2001 et je vis tous les jours avec cet envers de l’apparence : ce corps en souffrance non autorisée car non répertoriée, incurable, border-line.
Ce corps qui défie les apparences et la médecine toute puissante si impuissante et méprisante…
Ce corps enfin, qui recrée des limites à la vie à la mort, ces limites taboues dans la société occidentale où ce qu’on ne peut classer, chosifier…est tabou, indicible…
Et en allant vers ce nouveau moi, dans cette souffrance invisible, indicible et humiliée…j’ai découvert autre chose…
Sous l’envers des normes culturelles du genre, une révolte, assourdie par le temps et les habitudes, grondait…
Ce corps hors normes m’avait aussi emmenée vers mon identité profonde…vers ce que j’avais toujours été…
Long voyage de déconstruction des mes repères que je croyais naturels mais qui s’avéraient être culturels, j’ai erré entre le genre Féminin et le genre Masculin, cherchant ici et là, des repères qui me semblaient miens…
Puis ce voyage m’a poussée loin du Masculin et du Féminin. Il m’a emmenée vers mon propre genre, étrange alchimie d’êtres, de choix et de non-choix, au-delà de tous les genres, juste… appartenant au genre humain…
Naïel/ Lemoine, le 26 11 2005
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