vendredi, décembre 28 2012
pics of Durtal octobre 2012 A
Par Naïel le vendredi, décembre 28 2012, 00:35 - being a transgender queer
vendredi, décembre 28 2012
Par Naïel le vendredi, décembre 28 2012, 00:35 - being a transgender queer
mardi, octobre 23 2012
Par Naïel le mardi, octobre 23 2012, 21:22 - MilItanTismE
http://www.existrans.org/index.php?post/2012/10/04/Communiqu%C3%A9-de-presse-Existrans-2012
bon ça marche....
La vidéo d'Act Up et les prises de parole:
http://www.youtube.com/watch?v=hyNOgkV1ldQ&feature=related
d'autres vidéos:
mercredi, juin 15 2011
Par Naïel le mercredi, juin 15 2011, 12:50 - annonces expos
plus d'infos à venir:
http://www.gaypride-marseille.com/DYKES IN BLACK (and white)
Les trois portraits présentés ci-dessous inaugurent un projet photographique plus vaste sur les lesbiennes qui s’intitulera : « NOS PLUS BELLES DIFFERENCES » ou « les p’tites cases ».
Celui-ci vise à montrer et afficher LES DIFFERENCES (sansles considérer comme des normes ou des modèles obligatoires pour pouvoir exister) de styles, de genres, de discours, de générations... dans LE MILIEU LESBIEN ( lesbienne, homosexuelle et gouinE):
transgenres lesbiennes, « camionneuses », « butch », « fem »,« androgynes », constructions identitaires au-delà des NORMES, gouinEs ne se considérant pas comme femmes, tous âges, toutes ethnies, aucune norme quelle qu'elle soit ne peut vous empêcher d'être et de participer à ce projet, que ce soit des normes de poids, de taille, de faciès, de validité, de « blanchitude », de classe…
NE SURTOUT PAS S’ABSTENIR!!!
Afin de « plaidoyer » encore et toujours pour le respect et l’affirmation de chacunE en dehors des cadres « lesbonormés » (chaque micro-société fabriquant ses propres normes)…
…laisser, favoriser, accompagner les démarches personnelles de construction identitaires « hors normes », juste libres…pour que chacunE puisse être et exister sans être rangéE dans une petite case « dans le milieu lesbien » (et en dehors bien sûr) .
Porter aussi et surtout un regard sur nous, Nos Normes, Nos Exclusions, Nos difficultés à dire, accepter, partager, écouter Nos Différences…
Ce projet est encore en train d’évoluer et va s’ouvrir vers un projet plus « queer ».
Les premières photos ( dont deux sur bâches ont été prises dans les années 2000). Toute une série ( format A4 ) ont été prise en 2008 dans le milieu parisien) et les 40 nouvelles photos ont été prises dans le cadre du travail pour la brochure FSF coordonnée par Kiosk info Sida et Sida info services (à paraître en novembre 2011 dans toute la (f)rance: brochure lesbienne de prévention/ réduction des risques à destination des lesbiennes)...
Ces 40 nouvelles photos montrent des personnes de différents endroits de (f)rance, avec un travail pus spécifique sur ce que représente pour chaque personne « homosexuelle, lesbienne, ou gouinE »...
De la simple préférence sexuelle à « les lesbiennes ne sont pas des femmes « ( Wittig , « la pensée straight ») chacunE essaye de se dire tout en sachant que l'identité est réductrice , contextuelle et que nous ne seront jamais une identité fixe , homogène, mais tellement de choses à la fois..
.C'est aussi sur ces question d'identités fixes qui sont très présentes dans nos milieux, que je remercie certaines personnes trans , genderqueer d'avoir accepté de rester dans l'expo pour montrer que les identités sont poreuses , jamais fixées une fois pour toutes, et que comme dirait Leslie Feinberg « nous sommes touTEs en devenir ».
Naïel, le 07/0/2011
dimanche, octobre 3 2010
Par Naïel le dimanche, octobre 3 2010, 02:10 - séries photos
Par Naïel le dimanche, octobre 3 2010, 02:00 - séries photos
Par Naïel le dimanche, octobre 3 2010, 01:00 - séries photos
On définit ce qui est humain / inhumain, mais l'inhumain n'est pas en dehors de l'humanité, car sans lui pas d'humain. Il y a des discours, des représentations qui construisent le non humain. Il fait partie du discursif et du réel de ce fait.
Qu'en est il de celui-e qui n'est pas pensable? Ni humain , ni inhumain, même pas dehors..sans statut...il-e se situe dans les interstices du dedans/dehors, dans les brèches des constructions d'une humanité...
Il-e erre, impensable, ses seules armes: se nommer , créer un autre discours, le sien, son lexique, ...
Sera t il-l-e un jour pensable? El-l-e ne peut le savoir...Devra -t-il passer par le statut de non humain pour accéder à l'humanité..?
Comment , pourquoi continuer à penser
le monde en opposition, en frontières? Et dans cet impensable ,
qu'est qui est le plus important pour l'impensé-e? La reconnaissance
par le bais de l'inhumanité? Ou juste ces errances sans repères ,
sans modèles , sans prêts à penser, prêts à
exclure/inclure...Ces errances qu'il faudra un jour écrire , nommer
non pour la reconnaissance, mais juste pour pouvoir être
appréhendé-e, et devenir pensable à minima...
L'impensé-e n'a
pas vraiment de choix: il-l-e se doit à el-l-e même de créer les
conditions discursives entre autres pour pouvoir, même dans les
failles , les brèches de ces constructions d'Une humanité, être ce
devenir impensé mais qu'on pourra peut-être appréhender un jour...
Naïel , le 2 août 2010
vendredi, octobre 1 2010
Par Naïel le vendredi, octobre 1 2010, 02:14 - séries photos
mercredi, juillet 7 2010
Par Naïel le mercredi, juillet 7 2010, 14:39 - articles Presse
Questions de Cyril Lener
Entretien Naïel Lemoine, photographE, féministE et queer.
Par Cyril Lener/Chronic’art/Rubrique Queer-Je ?
Je m'appelle Naïel, je suis photographE féministE1 ,militantE, Queer, et plein d'autres choses...:)Mais je suis, avant tout unE individuE qui aime et utilise la photographie comme moyen d'expression et de résistance...
Je ne saurai rentrer dans aucune case, identité fixe qui me constituerait comme sujet...je “suis” post identitaire...
Je peux, dans un souci de luttes et de visibilité,et selon l'espace/temps présent, revendiquer certaines identités politiques comme identité non binaire et mouvante, AssignéE Female To Unknow..( FTU).“not a girl”, "not a boy”,just an another “gender”,transgenre, genderqueer, pédéE, gouinE...
Comme je pense que les mots sont importants et que nous y mettons toutEs des sens très différents, je souhaiterai qu'on lise non mes définitions de queer, féministe, genre,.., mais ce que je mets sous et sur ces mots en expliquant d'où je me situe, quels courants de pensées ont pu m'influencer et dans quel contexte particulier je les utilise ou non : tout ceci est disponible ici:
Naïel n'est pas le prénom qui m'a été assigné à la naissance, je l'ai construit comme je construis mon corps, ma personne quotidiennement en tentant de déconstruire les normes qui m'ont faitE advenir en tant que sujet.
Naïel
est un prénom construit et politique. Il est le fruit de la
contraction de Nat-il/el qui est un prénom construit et choisi,
comme peut l'être cette p… de binarité des sexes et des genres
qu'on pense "naturelle" et qui régit notre société.
Naïel est là pour vous rappeler qu'il n'y a pas de nature dans ce
système binaire seulement des constructions sociales, politiques,
culturelles...qui divisent en deux l’humanité afin de légitimer
le sexisme , l’oppression d’une catégorie par une autre, les
« Normes »…et toutes les discriminations et violences
qui s’exercent sur des personnes dites a/normales.]2
La photographie est pour moi un outil privilégié au service de ce que je souhaite exprimer.
Je fonctionne essentiellement par projets et non par images choc, bien qu'un de mes terrains privilégiés soit les manifestations et la vie de tous les jours,et des photographies sans mise en scène.
J'essaye dans ma démarche et notamment pour “fucking genders” de ne pas “assigner” les personnes à une image fixe et non voulue de leur part. J'essaye de pas tomber dans le piège d'« un discours sur »et de laisser la place « à un discours de » ( chaque personne a pu se mettre en scène, s’autodéfinir sur un schéma , ainsi qu’expliquer comment ellE se positionnait à un moment donné par rapport au binaire, au genre)….Même si cela passe par le filtre de mon regard...
je n'ai pas une démarche particulièrement esthétique : l'émotion que mes images peuvent créer prime sur la “ beauté” , le côté “joli”...
J'ai une une préférence pour le noir et blanc , je ne sépare pas la photo dite “traditionnelle” argentique des autres modes de production d'images, ni ne les hiérarchise.
Ce qui me touche émotionnellement m'inspire, cela peut être un paysage un visage, une injustice....
J'aime aussi les errances dans des “no humans'Land” en compagnie de mon appareil.
2-
Au niveau du langage, en quoi l’usage d’Internet permet-il la
construction d’identités dénormées, dégenrées ?
Le
concept même d'identités dégenrées ou dénormées, me pose déjà
question.
Quand une nouvelle identité se crée, se visibilise elle
produit et entretient ses propres normes, qui peuvent être en
rupture avec les normes majoritaires mais qui peuvent aussi produire
de nouvelles injonctions dans des milieux /contextes très
particuliers... je préfère pour des raisons personnelles parler
d'identités politiques ( ce qui n'a pas le même sens que de parler
d'identité ) alternatives. Ces identités politiques alternatives ne
se sont pas créées avec internet, internet par sa capacité à
faire circuler de façon très rapide un flot important
d'informations ( pas toujours pertinentes d'ailleurs) a permis de
relier aux quatre coins du monde des personnes qui essayent de ne pas
rentrer dans les normes binaires via les forums, les réseaux
sociaux, les groupes....
En ce qui concerne le langage, beaucoup de personnes avant l'arrivée du Web 2.0, s'étaient déjà attelées à créer d'autres formes de langages, car le langage biaisé , produit et entretenu par le régime hétérosexiste ne permet pas de rendre compte des réalités que nous vivons.
La langue française étant extrêmement genrée, il reste difficile de la « dégenrer au quotidien »: par exemple, on peut utiliser le E majuscule que personnellement j'utilise tout le temps à l'écrit, il y a aussi le « -e »( exemple: à la place de tous , on peut écrire tout-e-s), ces deux façons de dégenrer le langage sont issues des mouvements transpedegouines libertaires et féministes. Cela fonctionne à l'écrit et cela circule relativement bien, même si cela commence à dater , dans tous les réseaux informés, mais pas du tout à l'oral.
Un
nombre importants de personnes ont aussi essayé de créer un autre
langage en ce qui concerne les pronoms et l'injonction au
« il » ou au « elle » : iel, Yel,ilLE ( se
prononce ilé)....Malgré internet et sa capacité à faire circuler
ces pronoms différents, peu de gentes se questionnement quand on
utilise le iel, ilLe, ou le E, le -e...
.Leur compréhension et leur
utilisation restent confinées à certains réseaux , desquels ils
ont du mal à sortir...
Il semblerait que la langue anglo saxonne présente moins de difficultés car moins genrée: en pronom on trouve souvent le « zhe » ou « sie », certainEs utilisent aussi le pluriel pour montrer que leur « identité » ne peut se décliner que dans la multitude ( « they »). En ce qui concerne les pronoms possessifs, on voit aussi fréquemment le « hir », qui est un mix de her et his...
Internet
permet , mais je le répète dans un certain réseau, de faire
circuler ces « tentatives de langages degenrées »
et pour ceulLes qui se retrouvent dans cette volonté de ne pas être
genréE, d'y avoir accès assez facilement.
Cela permet peut être
de voir/ de pouvoir penser que d'autres « identités »
non conformes sont possibles , vivables, et de
se/déconstruire/reconstruire plus rapidement qu'avant, parce qu'il
existe déjà une visibilité...
Il est aussi possible de ne pas genrer les personnes , on peut au niveau des pronoms ne jamais utiliser le « il » ou le « elle », pour cela voir un article écrit pour les UEEH 2009 (http://blog.naiel.net/index.php?post/2009/08/29/Ne-pas-genrer-les-personnes-%C3%A0-priori.)
Pour avoir une idée de ce que peuvent être des UEEH :
3-
Dans le cadre de cette réappropriation par la langue, observez-vous
des spécificités typiquement françaises dans la construction
d’une post-identité et sa diffusion sur le réseau?
Je reprendrai la notion de construction d'une post identité par la notion de constructionS/déconstructionS/reconstructionS sans fin de post identitéS, car je pense que la multitude est une des manière de semer le trouble dans le système binaire.
Sur les spécificités françaises, j'en ai un peu parlé au-dessus, et je déteste parler de spécificités françaises dans cette société où l'identité nationale est reine. Peut -être parler de spécificités francophones, qui est plus lié à la langue utilisée qu'à une notion de frontières et d'état nation serait plus juste , le langage est important.
De plus je n'ai pas encore eu vraiment l'occasion de beaucoup voyager, et je pense qu'à l'intérieur de chaque langue, il y a des minorités qui créent un langage dégenré ( j'ai déjà parlé des pays anglo saxons) , par exemple en Catalan, le * ou le @ sont des manières de dégenrer une langue très genrée : elle devient ell*....
Je ne suis pas surE qu'il y ait des spécificités francophones et sa diffusion sur internet fonctionne mais ne pose pas forcement question , et donc est invisibilisée...
4-
Plus globalement, quels outils de base où spécificités de la
communication sur Internet vous paraissent les plus propices à la
queerisation - déshétéronormalisation du genre dans la
construction d’une post-identité ? ( de
post identités);
Je vais être très brèvE sur le sujet, car je ne suis pas unE geekE. Je pense que déjà la création de réseaux sociaux, forums publics où dès l'inscription on ne vous oblige pas à cocher obligatoirement homme ou femme poserait d'emblée la possibilité ( même si je pense sincèrement que peu de gentes le remarqueraient) pour toutEs de penser la « dégenration » ( de pouvoir penser l'impensable , cette évidence de la binarité des sexes/genres). Et c'est loin d'être le cas actuellement...
5-
Quel est le poids d’Internet dans l’accès aux médicaments et
aux opérations relatives aux modifications du corps ?
Je rectifierai d'abord ta question: je vais plutôt parler du poids d'internet dans l'accès aux informations sur les possibilités de modifications corporelles. Et dans un contexte plus précis qui est celui des transidentités.
Je
ne parlerai pas de médicaments non plus: un médicament fait en
premier lieu référence au traitement d'une maladie. Or les
personnes transidentitaires ( terme large pour éviter de reproduire
les divisions internes au milieu trans) ne sont pas malades.
Et même
si Bachelot, par un tour de passe passe a fait repasser la
transsexualité dans une ALD hors liste,les personnes
transidentitaires ne sont toujours pas , contrairement à ce qui a
été largement diffusé par les médias, dépsychiatriséEs de
manière effective:
pour
avoir accès à une modification corporelle qu'elle soit hormonale ou
chirurgicale en (f)rance, une personne doit toujours aller voir un
psychiatre qui lui dit si elle est trans ou pas, selon leurs
critères, qui restent basés sur le DSM- IV (
qui est juste le manuel de référence qui définit les troubles
mentaux , rédigé par un collège de psychiatres américains et qui
fait loi ici) et sur la CIM 10 ( classification internationale des
maladies publiée par l'OMS) pour obtenir son papier qui certifie
qu'elle est dysphorique de genre.
Tant que des psychiatres pseudos
experts décideront pour nous, qui nous sommes et ce qui est bien
pour nous, il n'y aura pas de dépsychiatrisation effective.
Après il est intéressant de noter que, seules les modifications concernant des zones dites « sexuelles » et pour certaines catégories de sexe, par la société hétéronormée soit soumises à l'aval de la psychiatrie. Se faire augmenter les seins quand on a été assignéE femelle à la naissance est une pratique de plus en plus courante, libre ( enfin si l'on évacue la pression de la société sur les normes de LA Femme d'aujourd'hui), se faire refaire le nez ne pose pas plus de problème....
La
force d'internet a été de faciliter les échanges via de nombreux
forums , de pouvoir discuter , d'avoir des photos, des idées de
couts, et ainsi de pouvoir choisir ce qui est le mieux pour soi (
enfin en fonction de son niveau de vie bien sûr).
Un des forums où
je suis alléE le plus souvent, pour des informations techniques mais
surtout pour échanger avec des personnes ouvertes à des
« parcours » différents, des transidentités
différentes, a été celui de Lazz ( il n'est plus en service
actuellement) et je ne retrouve pas les archives: ftmvariation ( le
nouveau forum destiné au FTM pédés et à leurs partenaires se
situe là: http://www.ftmvariations.org/forum/.
Il y a également ce forum avec des informations techniques de grande
qualité:http://ftm-transsexuel.info/.
Ces forums en langue française ont permis de créer des réseaux en tous genres, et a grandement participé à l'émergence de la visibilité FTM en (f)rance, avant il fallait se rendre sur des sites anglophones ou aller frapper aux portes des associations.
Cela a aussi eu pour incidence des contacts plus virtuels, alors que les groupes d'auto support développés par certaines association trans restent des lieux plus « humains » pour discuter et échanger ( GAS ; http://www.outrans.org/spip.php?rubrique3).
Dans le même temps, je tiens à signaler que beaucoup de sites de body art, de performances artistiques( issues des performances des années 70) dans lesquelles les modifications corporelles sont la pratique artistique même, ont aussi émergé, et il existe des liens ou pas entre ces divers « milieux »
6-
Le pouvoir politique semble complètement dépassé par la nature des
évolutions généralement induites par Internet. Dans quelle mesure
comprend-il l’illustration de du queer et de la post-identité sur
le réseau ?
Le terme de pouvoir politique me semble très flou: de qui parle-t-on ? Du pouvoir politique qui sévit en ce moment en (f)rance? Autre part? Des politiques ?du politique ou de la politique, ce qui est différent.
D'une manière générale , je ne pense pas que le « pouvoir politique »( pour le coup j'y mets toutes les personnes qui gouvernent des pays), soit dépassé par internet, bien au contraire.
La circulation, par exemple de photographies sur les scènes de torture à Guantanamo, répondent à une logique et une volonté précise de légitimer un impérialisme américain et la guerre de façon plus générale au non d'une pseudo liberté qui définirait ce qui est humain de ce qui ne l'est pas, de quelles vies sont vivables , légitimes alors que d'autres vies ne le seraient pas ( car sauvages , barbares, ne répondant pas aux normes des sociétés dites modernes, et donc relayées à des sociétés inférieures d'un autre temps, qu'il faut éduquer ou détruire ( et là je fais très simple, la réalité est beaucoup plus complexe....).
Et c'est justement une des particularités des analyses dites queers ( mais aussi d'analyses féministes matérialistes ) de croiser les questions de classe , de genre, de race et de pointer de façon claire la colonisation qui continue de populations dites « barbares » par les sociétés occidentales dites modernes, mais je m'écarte un peu du sujet.
Je
ne peux pas répondre à la deuxième question car le terme de
pouvoir politique est trop vague et sans contexte.
Après qui voit,
veut voir, comprend, les « illustrations » diverses
« queer » , sincèrement je n'en sais rien, mais pour
pouvoir à minima les comprendre encore faut-il être en lutte et
prendre conscience du régime heterosexuel politique colonial et
raciste qui nous a constituéEs en tant que sujets....
En ce qui concerne la photographie plus précisément, des artistes comme Del la grace Volcano, et beaucoup d'artistEs francaisEs aussi ( là je ne peux pas toutEs les citer, et il y a aussi toute la production artistique féministe à citer) qui comment à avoir un certain poids et qui peuvent arriver à toucher un public plus large.
Après, comme je l'avais écrit dans l'article pour la 10ème Muse (Dossier Genre, p19, la dixième Muse, n°37, mars/avril 2009.)
http://blog.naiel.net/index.php?post/2009/03/16/article-dans-la-dixieme-muse-N37-mars/avril%3A-dossier-genre,
il me semble important dans cette subversion de ne pas ériger via
ces “productions” de “genres” “degenréEs”, de nouvelles
normes, de nouvelles injonctions....à une nouvelle norme identitaire
“queer” ou “freaks”.
La subversion que peut produire une image dans un certain espace/temps peut devenir une injonction dans un autre espace/temps et en tant qu'artistEs nous ne maîtrisons absolument pas les discours sur nos productions qui sont parfois l'inverse de ce que nous souhaitions montrer. C'est d'ailleurs un des aspects intéressants et parfois très agaçants de la multitude des diffusions d'images décontextualisées sur le net.
J Butler parle d'ailleurs, via l'analyse des discours de Susan Sontag et de la circulations des photos de scènes de torture à Guantanamo et Abou Ghraïb (
« Ce qui fait une vie:Essai sur la violence la guerre et le deuil ») des questions liées à l'image et de sa diffusion décontextualisée et donc de ses réceptions diverses.
7-
Qu’est ce que le Destroy Genders/Fucking Genders ? Comment le
diffusez-vous sur le réseau ? Et comment l’observez-vous se
diffuser de lui-même ?
« Destroy Genders or fucking genders: pour une société non biniare » est un vaste projet qui combine photographieS, textes, et schémas ( et aussi vidéos); et qui je le reprécise à chaque fois, mais cela ne semble pas entendu, n'est pas une exposition sur les trans et les intersexes.
Elle questionne le genre et « l'ordre naturel des genres/sexes », dans ce sens , elle nous concerne toutEs.
Cette
exposition n'est que la 4ème partie d'un projet plus vaste que vous
pouvez lire sur mon ancien site ( en français):
et sur le
nouveau site bientôt à la même adresse en 4 langues. Les vidéos
sont déjà en 4 langues ici:http://www.myspace.com/fuckinggenders
Toute la démarche de cette exposition est expliquée ici:
Je tiens aussi à préciser que cette exposition date de 2007, et qu'en la faisant j'étais déjà dans d'autres réflexions comme toujours .
Comme pour touts mes expositions , je les présente d'abord dans un espace/temps réel ( pour celle-ci:cela a été le festival Cineffable 2007), ce qui était déjà un challenge en soi, car Cineffable est un festival non mixte lesbien.
Après, elle a été mise sur mon site personnel, puis j'ai aussi créé un myspace pour cette exposition là, car je ne pouvais pas mettre à jour mon site moi même, et aussi parce qu'à cette époque Myspace permettait de diffuser rapidement dans toute la (f)rance et hors de (f)rance, ce qui m'a permis de créer des liens avec beaucoup d'artistes notamment à Berlin.
Je l'ai également diffusée sur beaucoup de forums en (f)rance, les personnes qui ont aimé ont relayé , diffusé sur d autres espaces de la toile. Mais il faut au départ poster beaucoup et parfois on a l'impression de se vendre. Cela prend aussi énormément de temps et d'énergie, mais cela permet à des personnes qui n'ont jamais pu venir physiquement voir cette installation, de la voir au moins sur le net.
Maintenant, je suis beaucoup moins actifE par rapport à cette exposition sur le net, elle se diffuse ou pas d'elle même, j'ai parfois des mails d'insultes ou des mails de personnes qui me disent avoir été touchées et poussées à la réflexion par cette exposition.
Nous sommes en 2010, et j'ai fait beaucoup de choses en photographie avant et après « fucking genders », mais elle semble avoir marqué les gentes de par la haine ou l'intérêt qu'on peut me porter.
Pour tout ce qui
concerne cette exposition vous pouvez trouver des réactions ( sur
mon blog naielworkinprogress qui est en reconstruction aussi) , et un
peu partout via google si vous tapez naiel ou fucking genders. Vous
pouvez aussi trouver une brève analyse de ce que cette exposition a
pu déclencher comme réactions et en retour comment elle est parfois
devenue lourde à porter
...ainsi que les limites qui la constitue :
penser l'impensable.
8-
Vous êtes très actifE sur les réseaux sociaux (notamment Facebook
et MySpace). Quelles spécificités d’interface des réseaux web
2.0 vous semblent les plus intéressantes dans l’appel à une
autodéfinition de l’identité ? Quelles sont leurs lacunes ?
Le web 2.0 a permis au plus grand nombre de créer des blogs/sites sans avoir à taper du code, ce qui a démocratisé et multiplié le nombre de blogs/sites sur la toile. La possibilité de laisser des « comments » permet aussi d'avoir des retours et des échanges . Après il y a eu la mode myspace ( à l'époque où j'ai créée le mien en français, il fallait taper un peu de code quand même, il n'y avait pas de proposition en français d'interfaces graphiques modulables toutes prêtes), qui m'a permis de diffuser et de rencontrer virtuellement et parfois dans la vie des personnes intéressantes.
Mais sur la question de l'autodéfinition de l'identité et notamment sur la question des genres sur myspace et facebook ( qui est devenu le réseau social à la mode et qui est déjà dépassé par d'autres), il faut toujours cocher la case soit homme soit femme, ce qui ne permet pas de s'autodéfinir.
La binarité des genres/sexes est tellement inscrite comme une évidence ( et donc qui ne se questionne pas) qu'on la trouve également sur des réseaux sociaux.
Sur myspace , en plus, quand vous faites une recherche via google, la première information qui apparait en gros à coté de votre blog est FEMALE ou MALE...
.Facebook n'y échappe pas non plus même si on a le choix de paramétrer ce qu'on fait apparaître ou pas et donc de faire apparaître ou non sur sa page les deux catégories « femme » et « homme ». Mais pour s'inscrire, sur le site français ( je ne m'avancerai pas sur l'interface anglophone car je ne suis pas sûrE), vous êtes obligéEs de cocher homme ou femme.
Dans quelques réseaux sociaux , mais plus spécifiques à un intra réseau « queer », « transpédégouines », vous pouvez cocher autre chose ou ne rien cocher et ceci dès le formulaire d'inscription ( voir le réseau qu'a cité Kings queer). Mais ces réseaux sont souvent très confinés par choix ou non, et peu de gentes hors milieu TPG, féministes... les connaissent.
Pour ce que je connais des réseaux sociaux , ils ne permettent pas pour l'instant de s'autodéfinir et restent soumis au , produits par et entretiennent un régime politique binaire du genre/sexe.
Je
signalerai aussi que toutes ces facilités induites par le web 2.0
ont un coût politique élevé:
l'acceptation du système capitaliste
avec toutes les pages polluées par la publicité et l'utilisation de
vos données personnelles à des fins commerciales au moins pire)...
Le militantisme existe aussi en informatique, les systèmes
d'exploitation libres comme Linux et ses divers variations, les
logiciels libres ( la suite open office et un tas de logiciels
libres) sont utilisables et proviennent de réseaux coopératifs
alternatifs..
.Pour une personne non geek comme moi, elles peuvent
sembler difficiles d'accès au premier abord , mais le deviennent de
moins en moins...
Certains réseaux ont intégré par choix militant ces outils informatiques alternatifs comme des listes ( sympa...) , des sites/blog ( ouvaton, poivron....) et sont de ce fait un peu plus difficiles à trouver sur le net.
9-
Existe-il une particularité d’échange, de collaboration sur
Internet entre photographes ou plus globalement d’artistes
travaillant sur la question du genre, sa déconstruction ?
Je fréquente très peu le milieu des photographes, étant autodidacte, ce n'est pas toujours simple, mais oui il y a des projets qui existent ou ont existé, mais leur impulsion ne vient pas du net.
La queer factory ( le site n'est d'ailleurs plus en ligne, il reste des liens comme via le site de Cy Yung
http://cyjung.com/spip.php?article88
, les collaborations DIY ( « dykes rivers » qui ne se définit pas forcement comme queer et plein d'autres)…
On découvre aussi des artistEs via le web qui travaillent sur ces questions, mais iels sont parfois dans d'autres réseaux que moi, dans des réseaux plus spécifiquement artistiques avec tout ce que le monde de l'art peut générer comme exclusions, questions de légitimité, de ce qui est art ou non...
CertainEs artistEs sont impliquéEs dans différents milieux, comme par exemple Tom de Pekin, Bogdan W rousseau....( iels naviguent dans le monde de l'art et dans d'autres milieux plus militants:
un collectif l'évadée expose d'ailleurs aux festival off d'Arles cette année « identity Lab »:
http://www.voies-off.com/index.php/fr/identity-lab
Après , ne fréquentant pas particulièrement le milieu de l'art , ni sur le net ni dans la vie, je ne suis pas très au courant des collectifs qui se créent, ni comment ils se créent.
10-
Quelles sont les prochaines étapes que vous aimeriez atteindre dans
votre démarche artistique et militante ? Quelles évolutions
technologiques récentes ou à venir vous semblent les plus
prometteuses dans l’atteinte de ce but ?
Les trois dernières années de ma vie ont été compliquées, de par ma vie personnelle (des déménagements successifs paris-Marseille-paris-marseille), de par mon engagement militant dans des groupes et dans la création de certains et des désillusions en tous genres qui vont avec, de par les violences internes aux dites « communautés » trans , queers..., et tout ceci entre autre ne m'a pas permis de me rendre disponible pour la photographie.
Pour le militantisme , ma réponse est claire , nette et définitive, en groupe c'est terminé pour moi sauf pour des occasions ponctuelles, car les luttes fragmentées, égotiques, des luttes où on ne peut plus parler librement et qui visent la formation de sujets homogènes sont devenues pour moi des pertes d'énergie, de temps sans compter le coût affectif.
Mon militantisme s'exprimera comme avant par mes projets photographiques, ou pas.
Sur ma démarche artistique, j'aimerai travailler plus sur des projets purement photographiques mais aussi sur des projets mélangeant différentes formes d'expressions. J'aimerai aussi participer à des collectifs mais ne plus être soumisE à la pression du monde militant.
J'ai déjà depuis 2007, un tas de photographies qui circulent sur le net, d'autres sont dans des disques durs, j'ai un travail énorme de tri à faire, et déjà une dizaine de projets écrits mais non réalisés.
- « Réfractaires au genre »
-un projet plus global sur l'antipsychiatrie, l'enfermement et le contrôle sur nos personnes
un travail en cours sur les questions Cyborg qui sera peut être exposé aux ueeh cette année si je l'ai fini à temps , ce qui semble mal parti.
La refonte de mon site web depuis novembre 2009 prend également beaucoup de temps, et je pensais en avoir fini avec « fucking genders » mais la possibilité de rendre les vidéos interactives va surement me pousser à retravailler les parties vidéos afin de les rendre plus attractives et moins indigestes.
Je repense actuellement aussi ma démarche artistique.
En résumé, je souhaite un peu de paix, même si de par ce que suis, je suis toujours en résistance, pour me consacrer à mes projets qui bien sur ne sortent pas de nulle part et questionneront ce qui me questionne.
Sur les avancées technologiques qui pourraient me permettre tout cela, je n'ai pas grand chose à dire, si ce n'est qu'elles ont un coût financier et que mon matériel actuel ne me permet plus de faire ce que je veux...
Pour l'instant, je n'ai pris aucun engagement en ce qui concerne des expositions, car j'ai besoin de repos et de me re/trouver, je pense juste pour la première fois de ma vie participer à un concours à Nice et retourner aux rencontre off d'Arles .
Je pense à terme aussi me rapprocher plus des »milieux » artistiques divers sur le net et dans la vie.
L'actualité de mes travaux peut se suivre via
photos d'évènements militants
http://www.myspace.com/fuckinggenders
http://www.myspace.com/naiel13
http://www.facebook.com/naiel13
Mon Facebook est plus destiné comme l'était mon myspace à des informations à caractère militant.
….
2Extrait de l'exposition Destroy genders or fucking Genders, Naïel, http://naiel.net/
dimanche, octobre 11 2009
Par Naiel le dimanche, octobre 11 2009, 21:51 - MilItanTismE
BACHELOT, ENCORE DU BOULOT AVEC ET POUR LES TRANS ET LES INTERSEXUÉ.ES !
Pour sa 13ème marche qui aura lieu le samedi 10 octobre 2009 à 14h au départ du métro Jourdain, l’Existrans interpelle le Ministère de la Santé. Dans un contexte politique de réforme, les associations LGBT s’inquiètent quant à la continuité de la prise en charge et la considération des personnes Trans’ et intersexué.e.s. Mme Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des sports, a annoncé le 16 mai 2009 la « déclassification de la transsexualité des affections psychiatriques de longue durée ». Nous saluons cette initiative symbolique mais nous continuons de revendiquer la dépsychiatrisation totale et effective de la transidentité à savoir l'absence du recours obligatoire au psychiatre pour démarrer une transition. Néanmoins, cela ne doit pas être synonyme d’un arrêt des remboursements pour les personnes Trans’ et intersexué.e.s.
Dans le projet de rapport du 3 avril 2009, la Haute Autorité de Santé propose une structure d’offre de soins qui préconise le « recueil des données en vue de la tenue d’un registre national ». Cette pratique évolue vers une logique de fichage qui nous est intolérable. Dans ce même projet de rapport, la HAS propose des équipes de référence multidisciplinaires ainsi qu’un réseau de soins national. Nous nous inquiétons fortement de la mise en place d’une telle structure et du pouvoir laissé aux psychiatres dans l’admission des personnes Trans’ et intersexué.e.s dans un protocole de soin qui va à l'encontre de l'article R4127-6 du code de la santé publique qui garantit à chacunE le libre choix du médecin. Nous demandons à ce que le rapport entre le médecin et l'usagerE de soin change, afin que l'usagerE de soin soit acteur.trice de son propre parcours. Nous dénonçons aussi les demandes arbitraires de triple-expertises par les tribunaux pour les changements d’état-civil. Humiliantes et traumatisantes ces expertises sont souvent vécues comme des viols physiques et psychiques. Nous réclamons de la même manière l’obtention simplifiée du changement d’état-civil sans stérilisation forcée.
La santé des personnes Trans’ n'est jamais prise en compte : nous exigeons des études épidémiologiques en particulier sur la prévalence du VIH-Sida, ainsi que des campagnes de prévention ciblées.
Par ailleurs parce que beaucoup de Trans’ sont travailleur.se.s du sexe et que l'arsenal répressif mis en place par la Loi sur la Sécurité Intérieure remet en cause leur sécurité et leur accès à la prévention, nous exigeons l'abrogation de cette loi.
Les urgences liées aux droits des personnes Trans’ cette année ne doivent pas faire oublier la nécessité de faire connaître et de lutter contre les problématiques des intersexué.e.s, qui peuvent rejoindre celles des Trans’ mais qui peuvent aussi être spécifiques. La puissance normalisatrice des médecins sur la vie des intersexué.e.s doit être reconnue et combattue. Notamment les opérations d’assignation qui sont fortement encouragées à la naissance par les médecins bien que n'étant pas nécessaires à la survie de l'enfant. Les intersexué.e.s et leurs familles doivent être déculpabilisé.e.s, par exemple par le biais d’un travail d’information auprès du corps médical et du grand public.
Lutter contre ces inégalités c'est également lutter contre les discriminations, la précarisation et les violences à l'encontre des personnes Trans’, intersexué.e.s et des travailleur.se.s du sexe.
Pour toutes ces raisons et pour interpeller directement le Ministère de la Santé, les personnes Trans’, intersexué.e.s et celles et ceux qui les soutiennent vous invitent à les rejoindre pour la marche de l'Existrans qui aura lieu à Paris, le 10 octobre 2009 à 14 h.
Nous exigeons :
- La dépathologisation de la transidentité et son retrait des listes internationales de maladies mentales (DSM IV et CIM 10) ;
- La dépsychiatrisation effective de la transidentité parce qu’il est intolérable que les différentes étapes de la transition restent soumises au bon vouloir des psychiatres ;
- La reconnaissance de la transphobie comme discrimination au même titre que le racisme ou l’homophobie, et par conséquent, la prise en compte de la transphobie par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) ;
- Un réel échange entre la HAS, le Ministère de la Santé, les personnes trans et les associations qui les représentent, pour que les trans, qui sont les premierEs concernéEs, soient enfin acteursRICES dans la révision du rapport sur la prise en charge de la transidentité en France ;
- La suppression du recours aux expertises médicales, humiliantes et souvent vécues comme des viols, et ce y compris pour les personnes ayant été opérées à l’étranger ;
- - Un accès facilité au changement d’état civil, sans stérilisation forcée ;
- La dissolution complète des équipes dites « officielles » ;
- Le respect de l’article R4127-6 du code de Sécurité Sociale qui garantit à chacunE le libre choix de son médecin ;
- Le remboursement à 100% des frais médicaux de transition sans condition, y compris pour les opérations effectuées à l’étranger, - L’arrêt des opérations sur les enfants dont la vie n’est pas en danger et des traitements de normalisation prescrits sans le consentement éclairé de l'enfant et/ou de l'adulte intersexué ;
- Un changement du rapport médecin/patient ;
- Une formation des médecins, notamment des chirurgiens, aux opérations chirurgicales que peuvent désirer les trans, - Une formation du personnel soignant, notamment du personnel d’accueil dans les hôpitaux, aux questions de transidentité, et cela en partenariat avec des personnes trans ;
- Des études épidémiologiques sur la santé des personnes Trans, et en particulier sur la prévalence du VIH-Sida ;
- Des campagnes de prévention contre les IST en direction des personnes trans.
L’Existrans aura également lieu dans les villes suivantes : Ankara – Barcelone – Berlin – Bilbao – Bogotá – Bruxelles – Buenos Aires – Campinas – Caracas – Mexico – La Corogne – Saint-Sébastien – Vitoria-Gasteiz – Grenade – Las Palmas de Gran Canaria – Lille – Lima – Lisbonne – Londres – Madrid – Montréal – Quito – San Francisco – Cali – Santiago du Chili – Saint-Jacques-de-Compostelle – Valence - Saragosse
Le collectif Existrans
existrans(@)gmail.com
http://www.existrans.org/
L'orga de l'existrans recueille et diffuse les photos réalisées lors de la marche 2009.
Pour voir les photos : http://existrans2009.slide.com
Pour partager les photos que vous avez faites lors de la marche, Enregistrez-les dans un dossier zippé et envoyez-les à : existrans09@gmail.com
lundi, août 31 2009
Par Naiel le lundi, août 31 2009, 01:13 - annonces expos
Par Naiel le lundi, août 31 2009, 01:01 - annonces expos
: Male, Female ? Masculine, Feminine ?
Does this pseudo « natural order of things » mean anything anymore ?
Isn't there something beyond gender, something which is still unthinkable because it is wordless ?
To what extent is the sex/gender binary a political system constructed to control individuals, without any « natural » basis ?
Why do some « identities » have to confront the binary norms in which they can't live fully ?
Why this violence ?
Is the Natural order of Things the last taboo, without which society would be at risk of collapsing ?
How are some transgender and intersexed movements what could allow to question the old masculine/feminine foundations of our society ?
This project, through the portraits and self-descriptions of 17 persons, tries to speak the « unspeakable » :
.-
How to live in less narrow, more fluid « identities »... ? -by denouncing forced assignment to sex and gender.
-By denouncing forced injonction to sex and gender.
-by fighting for the right to self-identification without marginalization, psychiatrization, pathologization, oppression...
-by questioning the Natural Order of gender and sex.
Naïel, March 31st 2008
samedi, août 29 2009
Par Naiel le samedi, août 29 2009, 01:16 - articles Presse
Il etait une fois , juché au-dessus des calanques, sous un soleil éclatant, un monde idéal libéré de toute norme...Où chaque personne était respectée ...au-delà des apparences.
DRING! DRING! Le reveil (oui, je suis unE vieillE et n'ai pas encore mon portable multiconsommations intégré) sonne..
Retour brutal à la réalité.
Je suis toujours sous un soleil éclatant, du 4ème étage de mon palace "crous" j'aperçois toujours les calanques, MAIS...je ne suis pas à Bisounours'Land...:
Du "salut les filles", au "c'était bien bien avec Le/La Mec/Fille d'hier soir?" en passant par ."comment ça va jeune homme", "bonjour monsieur"...Je me retrouve encore, de fait, genré-e par mon apparence physique...HIC!
Je sens que malgré votre totale ouverture d'esprit, vous allez me dire: "c'est bien beau tout ce discours MAIS, pratiquement , comment je fais..?
C'est très simple: vous rencontrez une autre personne , un simple "salut", "bonjour" , "ça va"? ...ne genre pas les gen-t-e-s à Priori.
Et immanquablement , vous allez me rétorquer ( car vous avez l'esprit très ouvert), "pour le bonjour , c'est simple mais après? Si je discute avec la personne"?
Si, dans votre discussion , la personne ne s'est pas genrée elle même pour diverses raisons, vous pouvez tout simplement lui demander ce qu'elle préfère:
Si je suis par exemple une personne souhaitant être genrée au masculin/féminin/ou non genrée/ou autre...et SI ,du fait des habitudes sociales et du temps si différent qu'il faut à chacun-e pour déconstruire toutes les normes, on me genre à priori et que celà m'agresse....
un peu de "zénitude"...
mercredi, août 26 2009
Par Naiel le mercredi, août 26 2009, 01:19 - being a transgender queer
ce n'est pas qu'un prenom neutre .
s'énoncer le pronom: ( en cours)
et je me dois de pouvoir m'énoncer , le iel ne me satisfait pas;
;car il me met dans un entre deux qui reste emprisonné dans le binaire male femelle et qui renvoie souvent à une certaine complementarité masculin/feminin que je refuse totalement et qui reste la base du systeme hétérosexiste.
UnE amiE trans et s'enoncant intergenre situe elle l'intergenre autre part....
, ni le elle , ni le il,ni l'alternance des deux....c'est juste autre chose....
le illE ( prononcer illé) est interessant mais pas assez marquant pour être destabilisant...
;
l'enonciation de toute facon se doit d'être différente suivant les divers espaces /temps dans lesquels on se situe et nos interlocutricEs...Elle doit être la plus destabilisante possible pour pousser au questionnement impossible sur la binarité des sexes/genres, sur la renaturalisation des categories politiques ....et sur le combat féministE ayant pour but final cette destruction des genres/sexes tout en tenant compte pour l'instant de la realité de ces rapports de pouvoir que sont le genre et le sexe, de la réalité de ces catégories et de leurs relations.........
;Pour l'instant,
je demande( non je n'ai rien à demander!) je veux
; le" iel" et l'accord noms/adjectifs n'a pas d'importance..
à l'ecrit je prefere le E féministe dégenré..mais impossible à l'oral....<p>
Naïel le 26 aout 2009
mardi, mai 19 2009
Par Naiel le mardi, mai 19 2009, 19:57 - MilItanTismE
dimanche, mai 17 2009
Par Naiel le dimanche, mai 17 2009, 21:51 - MilItanTismE
sts67....depsychiatrisation de la transexualité... "Copyright France 3 Alsace2009" "du sable aux yeux? Encore un non-événement propagandiste de Roselyne Bachelot ? Les trans' ne veulent pas changer de "maladie" ni de "trouble", on veut en être débarrasséEs une bonne fois pour toutes. Ce n'est pas pour rien que STS et d'autres luttent depuis des années pour la _dépathologisatioin_ et la _démédicalisation_ de la transidentité. Voir le communiqué STS d'il y a quelques jours. Et en plus, si Bachelot tient ses promesses envers les trans' comme elle tient celles envers les homos (don du sang, VIH etc), on n'est pas près den voir la couleur... -- Cornelia Schneider"
Auteur : MyOwnPrivateGender
Tags : idao depsychiatrisation
transexualité
transsexuels transsexuelles transgenressupport
transgenre strasbourg
Envoyé : 17 mai 2009
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mardi, mars 10 2009
Par Naiel le mardi, mars 10 2009, 19:29 - MilItanTismE
FEMINISTES PARTOUT
"Sexisme partout, féministes partout!"
Blog d'informations sur les événements organisés à l'occasion de la journée des femmes du 8 mars 2009
mardi 24 février 2009 Féministes Partout ! Appel à la marche du 7 mars . . Manifestation samedi 7 mars 2009 à 16h, place de la République, Paris . . Sexisme partout, féministes partout !
Si vous aussi vous êtes fatiguéEs par le paternalisme qui parle à notre place, ou par la violence qui cherche à nous faire taire, rejoignez-nous à la manifestation féministe du 7 mars 2009 ! . Parce qu’il existe pour la majorité des gens toujours deux classes distinctes, les femmes et les hommes, et qu’il vaut mieux appartenir à la seconde qu’à la première. Parce que nous revendiquons d’avoir le choix : de notre sexe, de notre genre, de notre sexualité. Parce que nous désirons que les femmes, et touTEs leurs alliéEs, puissent s’approprier leur corps et ses représentations, sans devoir se conformer aux injonctions de normes oppressantes, réductrices et stéréotypées, véhiculées dans tous les domaines. Parce qu’il existe mille façons de faire rentrer dans le « droit chemin » les insurgéEs contre leur sexe, leur genre, leur destin obligatoire : de l’assignation forcée des intersexes par mutilations génitales, au viol de représailles contre les lesbiennes ; de la psychiatrisation des trans’, aux violences masculines les plus régulières – en France, tous les trois jours, une femme est assassinée par l’homme avec qui elle vit. Parce que notre santé passe en dernier, parce que le droit des femmes à disposer de leur corps est sans cesse remis en question, comme le montre la récente remise en cause du financement public du Planning familial et de nombreuses autres associations d’éducation populaire, parce que le savoir gynécologique est accaparé par les médecins, la contraception pas toujours remboursée, le droit à l’IVG menacé sous l’influence de l’Église catholique. Parce que, partout, les institutions qui exercent un pouvoir au nom de la religion ou d’une autorité morale ou politique prétendent toujours contrôler nos corps. Parce que nous sommes largement touchées par le VIH, discriminées dans les essais par les labos qui ne prennent pas en compte notre métabolisme spécifique, parce que nous n’avons pas le même accès à des traitements de qualité, parce que nous sommes négligées dans les campagnes de prévention publiques, parce que, précarisées, nous sommes particulièrement touchées par les attaques contre la Sécurité Sociale, et notamment par l’instauration des franchises, ou par la remise en cause de l’hôpital public. Parce que nous sommes précaires et trop souvent à temps partiel sans l’avoir choisi, que nous sommes toujours moins payées que les hommes à travail égal et à qualifications égales, et que nous effectuons l’immense majorité du travail gratuit appelé « travail domestique ». Parce que nous sommes les premières à payer la crise et le démantèlement des services publics. Parce que, malgré les lois et les effets d’annonce, le domaine public et politique nous reste toujours largement fermé. Parce qu’en tant que femmes racialisées, nous luttons dans tous les domaines contre cette double oppression raciste et sexiste. Parce que la logique du racisme s’attaque directement à notre droit à disposer librement de notre corps. Parce qu’elle opère par exclusion, comme la loi sur le port de signes religieux à l’école qui prétend nous « protéger » – en particulier les filles musulmanes – et en fait contribue à nous stigmatiser, à nous enfermer dans le statut de « victimes » et à nous marginaliser. Parce que, sans papiers, nous souffrons tout à la fois de la précarité, de la politique raciste du gouvernement français, des remises en cause du droit au regroupement familial, de l’intensification des interpellations policières. Parce que ce climat répressif nous éloigne encore davantage de l’accès aux soins. Parce qu’en tant que prostituéEs, nous sommes mépriséEs, harceléEs et criminaliséEs par la loi sur la sécurité intérieure (LSI) de 2003. Parce que le délit de racolage passif accroît notre précarité et notre clandestinité et que nous ne pouvons pas exercer notre activité dans des conditions décentes et qui nous protègent. Pour un féminisme qui refuse de voir son discours récupéré à des fins racistes, qui sache se démultiplier, concevoir l’émancipation sous toutes ses formes, un féminisme offensif qui lutte pleinement contre le système patriarcal et toutes les oppressions, qu’elles soient de classe, sexiste, raciste ou liées à la sexualité, un féminisme qui se revendique aussi des féminismes non-blancs, trans’ et lesbiens. . À l’appel de : Alternative Libertaire, Atelier de lectures féministes (cip-idf), CFPE (Collectif des Féministes Pour l’Égalité), Droits et prostitution, Étudions Gayment, Femmes Publiques, collectif Langues de putes, collectif Les mots sont importants, Mix-Cité Paris, Les Panthères roses, Pari-T, les Putes, le Torchon brûle toujours, les TumulTueuses
- Repas de soutien : dimanche 1er mars à 19h30, à la Rôtisserie, 4 rue Ste-Marthe, 75010, métro Belleville, Goncourt ou Colonel Fabien. _ Manifestation : samedi 7 mars à 16h, départ Place de la République. - Fête : samedi 7 mars au soir, à la CIP-IDF, 14 quai de Charente, 75019, Métro Corentin Cariou. - Lors de la fête à la CIP sera également projeté le film Un racisme à peine voilé, de Jérôme Host (2004) (plus d'infos sur le film : http://www.hprod.org)
2ème partie de la vidéo:
Incorp-fabrique.org ça peut être un lieu de rencontres et d'échanges, de productions et de diffusions. La thématique et les objectifs de travail s'inspirent grandement de ceux qui avaient été formulés par les personnes qui avaient tenté de mettre en place le collectif Incorp : ”des personnes actives dans le champ des luttes contre le sexisme, l'hétéropatriarcat, le familialisme et le binarisme qui persiste dans nombre d'organisations et de collectifs intervenant sur les questions de genre et de sexualité.”
Il s'agit de produire des outils de visibilité des personnes et des identités qui n'entrent pas dans le binarisme ambiant et dominant, y compris dans les milieux s'autoproclamant “conscients” voir “radicaux”. Cette action vise à lutter contre l'invisibilisation de ces personnes et identités qui permet d'occulter les violences exercées à leur encontre et à stimuler une réflexion commune entre les organisations et collectifs de la nébuleuse LGTBQI sur la question de la fragmentation des identités “politiques”.
lundi, mars 9 2009
Par Naiel le lundi, mars 9 2009, 10:20 - MilItanTismE
samedi, octobre 11 2008
Par Naiel le samedi, octobre 11 2008, 10:15 - MilItanTismE
Communiqué de pressse
Par Association Existrans le lundi, septembre 29 2008, 15:43 - Communication
L'EXISTRANS, marche des trans et des intersexes (1)
aura lieu ce samedi 11 octobre à 14h, métro Belleville
[ Parcours : Belleville -> Beaubourg / Horaires : 14h->16h ]
Il y a onze ans que nous marchons, et depuis onze ans rien n'a changé.
Certains pays (la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, L'Espagne, la
Hollande, le Népal) ont adapté leurs législations à la transidentité.
Même si ces aménagements sont loin d'être parfaits, ils témoignent
d'une volonté totalement absente en France. Les réponses de la France à
la question trans sont l'immobilisme, les psys transphobes, le
sensationnalisme des médias, le mépris.
Dans notre communauté, la majorité fait face, bénéficie d'une vie
professionnelle. Mais pour les autres, pour trop d'autres, c'est la
précarité et le non-emploi, un taux de VIH qui double celui des gays,
le travail sexuel non choisi, les violences subies rarement prises en
compte par la justice... D'un point de vue médical, légal ou éducatif, tout reste à faire.
La médecine
Que ce soit le chirurgien qui opère un bébé né intersexué ou
le psychiatre qui s'attribue le droit de dire si une personne est trans
ou pas, le pouvoir médical nie trop souvent la parole et les droits des
trans et intersexes.
Seul un rapport de confiance entre le médecin-psy et les personnes
concernées, qui allie information médicale donnée et prise en compte
des contraintes, peut permettre d'améliorer les choses. Nous demandons
le retrait du transsexualisme des manuels de psychiatrie et que le
recours à un psychiatre, dans le cadre d'une transition, ne soit plus
obligatoire. La personne trans, comme tout autre personne, doit avoir
la liberté de consulter ou non un psychiatre .
Prochainement la Haute autorité de santé (HAS) doit soumettre un projet
au sujet de la prise en charge des trans au ministère de la santé. Sans
avoir réalisé d'études épidémiologiques et statistiques sur les
traitements hormonaux prescrits aux trans et intersexe, ou sur les
interactions des antirétroviraux avec d'autres pathologies, il est
difficile d'imaginer un projet sérieux et réfléchi. D'autant que le
point central de ce projet prévoit des centres experts dont le
fonctionnement ressemble fortement à celui des équipes actuelles. Si
expertise il y a, elle n'est certainement pas entre les mains de
quelques soi-disant spécialistes mais bien entre les mains des
personnes trans et intersexe elles-mêmes, et l'usagerE doit avoir le
mot final sur l'hormonothérapie et les opérations.
Les lois
Faire correspondre son identité sur les différents papiers
administratifs reste une priorité dès lors qu'on souhaite avoir une
activité professionnelle. Des évolutions doivent être mises en
place : la mention de genre devrait pouvoir être changée, conservée ou
supprimée à la demande des personnes. Idem pour le numéro INSEE (Sécu)
dont le 1er chiffre devrait pouvoir être modifié ou supprimé. La
modification de l'état-civil via une procédure administrative doit être
simplifiée, sans recours à des expertises extérieures et sans
contraintes de délais ou de modifications corporelles spécifiques.
Ces évolutions administratives ne pourront se faire que si les
discriminations à l'égard des trans et des intersexes sont reconnues et
combattues :
L'Éducation
Chaque individu construit son genre qui doit lui être personnel, malgré les normes que nous impose la société. Nous
demandons la formation, en partenariat avec des associations trans, de
tous les personnels médicaux, administratifs et pédagogiques aux
problématiques trans et intersexes. Parce que les trans et les
intersexes sont confrontés avant tout à l'incompréhension de la société
à laquelle ils appartiennent, parce qu'ils sont, dans de trop nombreux
cas, en échec scolaire, parce que les violences urbaines naissent de
l'ignorance, nous demandons que la transsexualité soit abordée, de la
même manière que l'homosexualité, dans le cadre des cours d'éducation
sexuelle.
Notre colère est à la mesure des discriminations dont nous souffrons.
Par Association Existrans le mercredi, octobre 8 2008, 16:10
Notre très motivée et fort occupée équipe d'organisation a réalisé qu'une phrase peu claire s'était glissée dans notre communiqué de presse au sujet des psychiatres.
Voici donc que l'article de blog correspondant a été corrigé. Ce débat ne fait de toute façon pas l'unanimité dans les réponses à y apporter mais traverse l'ensemble des militantEs sur les questions trans. La position décrite ici est donc un entre-deux puisque la manifestation Existrans est le fruit d'un travail collectif d'individuEs et d'associations aux sensibilités diverses.
Merci de votre compéhension!
Par Association Existrans le mardi, octobre 7 2008, 00:36 - Communication
Cette édition de la manifestation Existrans renoue avec un programme plus riche autour de la marche dont voici les principales informations:
20h00 : Pornfest – Séance d'ouverture avec la présence l'équipe d'organisation du festival et une partie de l'équipe d'organisation de la marche (et oui, si toute l'équipe vient, il n'y aurait presque plus de place pour les spectateurs ;) ).- 39 Blv de Strasbourg, Métro Strasbourg Saint Denis - http://www.parispornfilmfest.com/
19h00 : Exposition Fucking gender - vernissage en présence de l'artiste et de certains modèles avec projection de la vidéo suivi d'un temps d'échange sur celle-ci. - 63 rue Beaubourg, Métro Rambuteau - http://www.myspace.com/fuckinggenders
14h00 – 16h00 : Existrans, la manifestation des intersexes, des trans et touTEs ceuLLEs qui les soutiennent.
20h00 : Soirée Existrans aux
Souffleurs. - 7, Rue de la Verrerie, Métro Hôtel de Ville
Avec : Mauvais Genre - http://www.myspace.com/mauvaisgenres
, Skyelectra, Grace et Volupté Van Van - http://www.myspace.com/gracevoluptevanvan ,Dj musette, les Kings du Berry (sous réserve)
20h00 : Queerfood, l'occasion de manger la meilleure bouffe vegan histoire de se remettre des excès de la veille! - 4, rue sainte marthe, métro goncourt ou belleville
samedi, novembre 24 2007
Par Naiel le samedi, novembre 24 2007, 21:26 - being a transgender queer
lundi 19 novembre
journée longue, il est difficile de faire mes valises pour la clinique et ma convalescence; les informations venant de la ratp ne sont pas encourageantes, toujours aucun RER B , donc demain ce sera la voiture....
Derniers points à régler pour le site , pour que M. puisse continuer le travail pendant mon hospitalisation avec les bonnes informations, derniers papiers, appeler le boulot pour faire déplacer un colis . Cela n'est pas possible tout est automatisé...Cette administration serait elle devenue si moderne d'un seul coup...??.
Début de décompression aussi , du travail à "l'arrach " pour ce projet photos qui a pu être exposé à CIneffable,de tout ce que j'ai apporté et reçu pendant ce festival ,et de toute mon activité sur-debordante ( j'adore ça) depuis les ueeh (juillet), et aussi retrouver des AmiEs au FGLP de Paris, être émuE par ce magnifique film " l'ordre des mots" ...
Essayer de gérer une relation , de ne pas essayer de clarifier la situation tout le temps, me retenir dans la tendresse et mon désir...car je ne perçois pas ce qu'il y a en face, essayer de ne pas tout exploser car je n'ai pas de feed back de ressenti...
juste, en ce moment , penser à moi, me préparer psychologiquement,physiquement...L’arrêt de la cigarette a duré 3 jours avec des reprises et des arrêts, je suis toujours entre deux , l'angoisse me prend et la cigarette repart , alors pour ne pas me détester je me dis que j'ai quand même beaucoup réduit et que c'est déjà ça...
pas de sommeil pour moi cette nuit, trop speed, trop envie d'y être déjà, que ce soit déjà passé...et la peur aussi du même cauchemar qui me hante depuis quelques temps...En fait le chirurgien me fait juste ce qu'il y a marqué sur mon dossier "réduction mammaire "et non une mastectommie...
Mardi 20 novembre
J-1: je fais des bonds après une très très courte nuit. j'essaye tant bien que mal de rassembler mes affaires, de ne pas oublier les papiers importants...Je regarde par réflexe le site de la RATP, trafic non assuré, donc voiture et aussi prévoir le temps des embouteillages assurés...
Je dois être à la clinique à 16h. Je décolle donc de ma banlieue vers 11H30 j'ai rv à 13H15 chez mon "amie" à Paris. Normalement, elle doit m'accompagner. Le souci est que sans permis français et sans métro et bus il est quasiment impossible de revenir de la clinique. Elle commence à regarder pour revenir à pied...je lui dis qu'il vaut mieux que j'y aille toute seulE même si à ce moment , j'ai vraiment les boules.Je suis tout à fait capable de me faire hospitaliser toute SeulE et de m'assumer entièrement, simplement j'aurais aimé sa présence......mais les grèves ...
départ vers 14H15 pour la clinique seulE et en voiture. Arrivée un peu en avance, j'attends un peu dans la salle d'attente . il y a beaucoup de monde , visiblement un nouveau rush d’opérés potentiels du nez des fesses de la cellulite entre aujourd'hui...
Une infirmière m’emmène jusqu'à ma chambre, chambre individuelle non par choix, par obligation pour préserver le secret...Quelques questions , documents à remplir, je lui explique que normalement j'ai une échographie et un ecg de prévu ...elle enregistre et me dit qu'elle va voir...
je m'endors crevéE , epuisée...
Je suis réveillée par un infirmier un peu bouledogue , qui vient me faire l'ECG, au passage il se fait engueuler par celle qui amène le plateau repas vers 18H15. climat moyennement serein...
L'ECG est nickel , mis à part le fait qu'il me dise détendez vous, j'essaye vainement de lui expliquer que je suis zen surtout pour un ECG , ça doit être le 15OOOieme que je passe et que j'ai simplement une Fibromyalgie..."hein , c'est quoi , ça" " connais pas" et il continue sur le même discours...je laisse tomber. Il a fait son job, il sort, ouf pas très sympa le bouledogue!!
je regarde mon repas: un potage froid, une omelette (?) très très jaune et des pâtes de la même couleur, un yaourt et une compote. V. avait raison tout est très jaune un peu space, mais je mange car demain ce sera la diète...
je ressors voir l’infirmière assez coole pour l'échographie, vu l'heure , je me dis qu'ils m'ont zapéE. au passage je lui demande la betadine pour la douche et l'hextril pour le bain de bouche. arf elle avait oublié le rasage aussi sous les aisselles...pour l’échographie elle me dit d'attendre que c'est prévu....
En fait je n'ai qu'une envie prendre ma douche à la betadine, me coucher et dormir et ne me réveiller qu’après l’opération.Le cardiologue vient me chercher vers 22H00, et on descend à sa consultation, il ont des horaires un peu sPAces dans cette clinique . l’écho est ok et en prime je lui demande le nom d'un médicament dont on m'a parlé pour mes troubles cardiaques qui pourrait m'aider. miracle il le connait, il me file une doc dessus.
Retour dans ma chambre: avant la douche quelques photos avec le double miroir juste pour le fun. douche soignée avec la betadine , ça vous laisse une odeur de désinfectant partout c'est beurkkkkkk. Rinçage de bouche à l'Hextril. et hop médicaments habituels pour moi et départ avec la télé en sourdine pour le grand sommeil...
mardi, septembre 25 2007
Par Naiel le mardi, septembre 25 2007, 21:20 - being a transgender queer
Ça y est rendez vous pris pour la ""Torsoplastie"( mammectomie(, ce sera le mercredi 14 novembre...contente...hier je sautais de joie...
Discussion avec K. au téléphone aujourd'hui...Pourquoi? Pourquoi enlever ces seins (pas si gros il est vrai!) avec lesquels j'ai plus ou moins vécu pendant 36ans? d'un point de vue politique , n'est ce pas plus subversif de garder ces seins et de se revendiquer "trans " au sens où je l'ai défini pour moi auparavant...ni Homme, Ni femme..., car aucun genre ne me convient dans cette société et ne me conviendra jamais à part ce que j'aurais réussi à vivre en tant que personne.
effectivement, il y a des chances que dans la rue on me dise plus souvent monsieur, jeune homme, car jusque là souvent mes seins et mon visage de près les ramenaient à madame...Cette nécessité de toujours vouloir vous caser dans un binaire construit de toutes parts...Est-ce si difficile d'accepter de rester dans le doute..et de ne pas assigner à quelqu'un un genre...
personnellement,je ne veux ni être assimilée à un homme ni à une femme (en tant que genre)...je veux gommer tout les exacerbations d'un sexe ou de l'autre... peut être vers un idéal d'androgynie...sans seins je serai moi complétement et sans hormones, moi Naïel et aussi Natacha ( je ne déteste pas mon nom ni le fait qu'il renvoie à un identité femme, mais Naïel est une revendication politique et un rappel du binaire qui nous bouffe, qui nous ronge)...
Tout le monde essaye de me protéger d'un soi disant effet de mode venant du "monde" FTM, mais je ne suis pas FTM et même chez les FTm, les nuances sont perceptibles et la binarité n'est pas le maître mot pour une petite partie...
prendre la décision de se faire opérer ne se fait pas à la légère, et le oui l'emporte sur le non.
Mon physique sera plus en accord avec ce que je suis, certainEs tendent plus vers un physique d'apparence masculine et veulent un M sur leurs papiers ou un F , moi je veux juste qu'on abolisse le sexe sur les papiers...Ni M, ni F, Ni X... Dégenrer le langage aussi qui est un outil puissant de politique... le Il ne me convient pas, le Elle non plus, alors je dirais just El (le elle sans ailes de Nexus)
Je me bats avec et pour les Trans' pour les nouvelles revendications d'une société non binaire,avec une partie des trans qui sont invisibilisé.es et réassigné.es à un sexe binaire...Tous ceux qui remettent en cause les questions de sexe, genre et désir qui sont basiquement assujettis au schéma patriarcal heterosexiste.
En bref je me bats contre les normes en place parce que je crois que des choses peuvent bouger , et je ne veux surtout pas être invisible ni assigné à un quelconque genre que ce soit...la société serait prête je dirais "destroy genders" mais le chemin est loin et les consciences ( aussi dans le milieu LGBTQI) bien abruties...donc pour l'instant it's just "Fucking genders"...le passage par des identités mouvantes et instables est une étape ....
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