Le devenir impensable: ébauche d'une réflexion
septembre 2010: Le coming out impossible 2
On définit ce qui est humain / inhumain, mais l'inhumain n'est pas en dehors de l'humanité, car sans lui pas d'humain. Il y a des discours, des représentations qui construisent le non humain. Il fait partie du discursif et du réel de ce fait.
Qu'en est il de celui-e qui n'est pas pensable? Ni humain , ni inhumain, même pas dehors..sans statut...il-e se situe dans les interstices du dedans/dehors, dans les brèches des constructions d'une humanité...
Il-e erre, impensable, ses seules armes: se nommer , créer un autre discours, le sien, son lexique, ...
Sera t il-l-e un jour pensable? El-l-e ne peut le savoir...Devra -t-il passer par le statut de non humain pour accéder à l'humanité..?
Comment , pourquoi continuer à penser
le monde en opposition, en frontières? Et dans cet impensable ,
qu'est qui est le plus important pour l'impensé-e? La reconnaissance
par le bais de l'inhumanité? Ou juste ces errances sans repères ,
sans modèles , sans prêts à penser, prêts à
exclure/inclure...Ces errances qu'il faudra un jour écrire , nommer
non pour la reconnaissance, mais juste pour pouvoir être
appréhendé-e, et devenir pensable à minima...
L'impensé-e n'a
pas vraiment de choix: il-l-e se doit à el-l-e même de créer les
conditions discursives entre autres pour pouvoir, même dans les
failles , les brèches de ces constructions d'Une humanité, être ce
devenir impensé mais qu'on pourra peut-être appréhender un jour...
Naïel , le 2 août 2010