Du 20 au 29 novembre dans différents lieux à Bruxelles, l’asbl Genres
pluriels (GPs), en partenariat avec d’autres associations et artistes,
organise un festival « Tous les genres sont dans la culture » qui
visera à montrer au public de la région bruxelloise et d’ailleurs la
diversité, le continuum des genres et les formes d’intersexuations
Ce festival aura pour but grâce à des conférences, des échanges
artistiques, culturels, cinématographiques et autres, de lutter contre
les discriminations que subissent actuellement les personnes aux genres
fluides et intersexuées dans la société.
Le samedi 21 novembre 2008 dans le cadre de la
Quinzaine des femmes est prévue une journée « diversité des sexes et des genres », à l’hôtel de Ville de Bruxelles.
Au cours de cette journée, Laurence Ngosso de Genres Pluriels donnera la
première partie
d’une analyse critique de l’image des femmes telle que véhiculée dans
les arts, le cinéma, la littérature tandis que Robin Van Royen et Evie
Embrechts du
Feministische ActieBende présenteront la
deuxième partie d’une analyse critique sur l’image des femmes telle que véhiculée dans l’histoire plus contemporaine.
On pourra retrouver les Drag Kings de Bruxelles (DKB) lors d’un show
dans la soirée du samedi 21 novembre dans le local du Pink Ponk.
Le dimanche 22 novembre 2009 sera consacré aux
questions trans’ et intersexes avec Maud-Yeuse Thomas et Karine
Espineira (Sans Contrefaçon), Stéphanie Nicot (Trans-Aide), Deborah
Lambillotte (ILGA-Europe) et Genres Pluriels.
Le festival « Tous les genres sont dans la culture » se fait un
plaisir de présenter une sélection de films qui dérangent, stimulent et
nous encouragent à réfléchir autrement au monde dans lequel nous vivons.
Dans la soirée du dimanche 22 novembre 2009, nous projetterons des films comme l’
Ordre des mots (documentaire sur les mouvements trans’ et intersexes) et Transparent ou encore Working on it (voir les
courts et moyens métrages).
Nous souhaitons aussi montrer au grand public l’existence de personnes
transgenres et intersexué·e·s lors d’un ciné-canapé au
Centre culturel de Schaerbeek le
vendredi 27 novembre 2009 avec les films
XXY et
Venus Boyz.
La soirée au Pink Ponk sera animée le
samedi 28 novembre par des artistes de la communauté transqueer, telLEs le groupe
Kings Queer (groupe polémique, duo performatik electroclash).
L’équipe du festival
plus en détails:
King’s Queer, electroclash transpédégouine et plus si il y a affinités débridée.
Hybride musical déjanté. Binôme hors-norme sonore, un transboy et
une gouine, machine et voix, exploration d’émotions, de sensations,
parfois drôle, parfois torturé. Ils savent développer un univers qui
n’appartient qu’à eux. Leurs concerts sont de véritables performances
festives, énergiques, éclectiques. En quelques mois d’existence, pas
moins de 25 dates en France, Suisse et Belgique.
Musicalement, King’s Queer c’est avant tout des créations
originales, des bidouillages électroniques, des séquences magnétiques
s’inspirant aussi bien d’artistes tels que Lou Reed ou le Velvet
Underground que des icônes disco-pop.
Scéniquement, King’s Queer c’est un live-up déchaîné, enflammé où le
public est secoué comme sur des montagnes russes, en clair c’est un
véritable show.
A (re)découvrir absolument le samedi 28 novembre dans le local Pink Ponk, rue Marie Popelin 2, 1210 Saint-Josse-ten-Noode !
Sites officiels :
Exposition de Naïel Lemoine, photographe, poète, MeToMyself, F To Unknow, identité non binaire mouvante, just QUEER
Dans le cadre du festival « Tous les genres sont dans la culture »


Male, female ? Masculin, Féminin ?
du 20 au 29 novembre 2009, vernissage le 20 novembre.
A la Maison Arc-en-ciel de Bruxelles
Rue Marché au charbon 42
http://naiel.net/
Ce pseudo « ordre naturel des choses » a-t-il un sens ? N’y
aurait-t-il pas autre chose au-delà du genre ? En quoi la binarité des
genres et des sexes, système construit politiquement, contrôle les
individuEs et ne se fonde sur aucune donnée « naturelle » valable ?
Pourquoi certaines « identités » se heurtent-elles à la binarité et ne
peuvent s’y épanouir ? Pourquoi cette violence ? L’ordre Naturel
serait-il le dernier tabou sans lequel la société risquerait de se
désagréger ?
Comment certaines revendications transgenres et intersexes, sont ce
qui permet de remettre en question ces vieux fondements binaires non
naturels de notre société ?
Portraits de 17 personnes, leur discours, leurs révoltes :
Comment vivre dans des « identités » plus fluides ?… En refusant
l’assignation forcée au genre et au sexe et de s’y soumettre ? En
militant pour le droit à l’autodéfinition de son identité sans
exclusion, psychiatrisation, oppression ?
Plus d’info :
Du 20 au 29 novembre 2009, vernissage le 20 novembre.
A la Maison Arc-en-ciel de Bruxelles
Rue Marché au charbon 42
conférences:
sera consacrée aux questions trans’ et intersexes avec Maud-Yeuse
Thomas et Karine Espineira (Sans Contrefaçon), Stéphanie Nicot
(Trans-Aide), Deborah Lambillotte (ILGA-Europe) et Genres Pluriels.
....
Conférence présentée le samedi 21 novembre à 16h par Joëlle Wiels
Biologiste, Directrice de recherche au CNRS
Lieu : Hôtel de la ville de Bruxelles dans le cadre de la quinzaine des femmes
Entrée gratuite
Présentation de la conférence :
Dans la relation entre sexe et genre, on estime souvent que seule la
seconde notion mérite d’être interrogée, étudiée : le sexe relevant de
la nature serait un socle inquestionnable à partir duquel les sociétés
humaines construiraient le genre, en interprétant de manière variable
(et le plus souvent en accentuant) l’incontournable différence des
sexes. Mais la nature a-t-elle vraiment fait simple ? Qu’en est-il
réellement, autrement dit, du sexe ? Est-on forcément « femme » si on
possède deux chromosomes X ? Suffit-il d’avoir les chromosomes XY pour
être « homme » ? Existe-t-il un gène du sexe ? Existe-t-il des hormones
mâles et femelles ? L’exposé abordera ces questions et tentera de
montrer que le sexe biologique, loin d’être cette notion simple qui
permettrait de séparer les individus en deux catégories bien
distinctes, s’avère être une notion complexe et variable,
arbitrairement interprétée sous l’emprise du genre. Il s’intéressera
également aux présupposés idéologiques qui gouvernent le développement
des recherches en biologie sur ce sujet. Il montrera notamment que le
concept du développement femelle comme un développement « par défaut »
a longtemps dominé le discours scientifique sur la différenciation
sexuelle, favorisant ainsi les recherches sur la formation des
testicules au détriment des recherches sur les ovaires, supposés se
former de manière passive.
Présentation de Joëlle Wiels :
Parallèlement à ses activités de recherche sur le cancer, Joëlle
Wiels milite dans le mouvement féministe depuis 1977. En 1979-80, elle
a notamment participé au groupe “ Femmes et Sciences ” puis a rejoint
le collectif animant la librairie Carabosse (la seule librairie
féministe à cette époque). A son retour en France, après deux années
passées aux États-Unis (1985-86), elle a fait partie du comité de
rédaction du bulletin national d’information Études Féministes
(1987-89) publié par l’APEF (Association Parisienne pour les Études
Féministes). Elle a, par la suite, participé au Réseau Femmes pour la
Parité qui est à l’origine de la publication dans le journal Le Monde
du “ manifeste des 577 pour une démocratie paritaire” (10 novembre
1993). Entre 2002 et 2005 elle a dirigé la Mission pour la parité dans
la recherche et l’enseignement supérieur du Ministère chargé de la
Recherche. Elle est membre de l’association « Femmes et Sciences depuis
2005.
Elle mène, par ailleurs, depuis longtemps avec l’anthropologue
Evelyne Peyre, une réflexion critique sur le traitement de la
détermination du sexe dans la littérature scientifique ainsi que sur
les relations entre le sexe biologique et le sexe social (cf.
publications).
Principales publications

Evelyne Peyre et Joëlle Wiels, “ Et un jour, peut-être, un autre sexe culturel dans la science ”,
Pénélope, 4 (“ Les femmes et la science ”), 1981, pp. 83-85.

Evelyne
Peyre et Joëlle Wiels, “ Différence biologique des sexes et identité ”,
in Actes du colloque national “ Femmes, féminisme et recherche ”,
Toulouse, AFFER, 1984, pp. 818-823.

Evelyne
Peyre, Michèle Fonton et Joëlle Wiels, “ Sexe biologique et sexe
social ”, in M.-Cl. Hurtig, M. Kail et H. Rouch (dir.),
Sexe et genre : de la hiérarchie entre les sexes, Paris, Editions du CNRS, 1991.

Evelyne
Peyre et Joëlle Wiels, “ De la ’’nature des femmes’ et de son
incompatibilité avec l’exercice du pouvoir : le poids des discours
scientifiques depuis le XVIII
e siècle ”, in E. Viennot (dir.),
La Démocratie ‘à la française’ ou les femmes indésirables, Paris, Presses de l’Université de Paris VII, 1995, pp.127-157 + planches.

Evelyne Peyre et Joëlle Wiels, “ Le sexe biologique et sa relation au sexe social ”,
Les Temps Modernes, 593, 1997, pp. 14-48.

Joëlle
Wiels et Evelyne Peyre, “ Sexe biologique et sexe social : le point sur
les recherches ”, Cahiers de la francophonie, 8 (“ Femmes en
Francophonie ”, dir. M. Pontault), Paris, Haut Conseil de la
Francophonie/L’Harmattan, 2000, pp. 217-225.

Joëlle
Wiels, “ L’ovaire sort de l’ombre ”, La Recherche, Hors-Série 6
(“ Sexes : comment on devient homme ou femme ”), 2001-2002, nov., déc.,
janv., pp. 30-32.

Joëlle Wiels, « La différence des sexes : une chimère résistante », in
Féminin Masculin – Mythes et idéologies (dir : C. Vidal), Belin, 2006, p. 71-81.
Dans le cadre du festival « Tous les genres sont dans la culture » et dans le cadre de la quinzaine des femmes
samedi 21 novembre à 14h à l’Hôtel de Ville de Bruxelles
Présentée et animée par Laurence Ngosso de l’asbl Genres Pluriels
1. L’image des femmes telle que véhiculée dans notre société via les arts, le cinéma, le théâtre, la littérature, les médias.
L’image que l’on présente des femmes à travers les médias, les arts,
la littérature, le théâtre, le cinéma a beaucoup évolué depuis une
trentaine d’années, et pour le mieux. Les romans comportent plus que
jamais des personnages féminins variés et crédibles. De plus en plus de
modèles positifs et actuels montrent des femmes influentes, qui
maîtrisent leur vie, leurs relations interpersonnelles et leur avenir.
Malgré les progrès observés, les médias, le théâtre,… véhiculent
encore trop souvent une image stéréotypée des femmes. Les épouses
dévouées, femmes fatales et femmes de carrière agressives font toujours
partie de notre paysage médiatique. L’impact de ces stéréotypes est
d’autant plus important qu’ils constituent souvent les rares images que
les femmes ont d’elles-mêmes à travers les médias.
Cette conférence se veut être un point de départ pour une analyse
critique des stéréotypes et démontre qu’il est tout à fait possible de
montrer des images positives des femmes.